Le petit monde de Ginger

Je viens tout juste de finir de lire Et j’ai dit non, le premier tome de la nouvelle duologie de Louise Tremblay D’essianbre. Je dois vous avouez que c’était la première fois que je lisais la prolifique autrice. Quoiqu’en y repensant, je l’ai lu dans le recueil Des nouvelles de maman, mais c’était un court texte qui donne seulement un petit aperçu de son écriture. Connu pour écrire des sagas plutôt historiques, elle fait ici un virage dans le contemporain en nous replongeant dans la récente pandémie que nous avons tous connus.

L’autrice

Ce que je trouve le plus fascinant de Louise Trembley D’essiambre, c’est le fait qu’elle ait autant écrit de livres tout en ayant eu 9 enfants ! Tout a débuté au cégep lorsqu’elle faisait sa formation d’infirmière, puisqu’elle avait choisi aussi de faire des cours d’écriture. Son premier roman fut Le Tournesol et a été publié en 1984, mais a depuis été réédité sous le nom de La fille de Joseph. Jusqu’à ce jour, l’autrice a écrite 10 séries et 56 romans et chaque nouveauté se vend à raison de 25 000 à 30 000 exemplaires, ce qui est énorme ! Rare sont les semaines ou l’on ne me demande pas un des romans de l’autrice au travail. Gageons que ce roman n’y fera pas exception !

L’histoire

Judith doit réapprendre à vivre seule après la mort de son mari. Après une longue période passée seule, elle recommence à voir ses 4 enfants et ses 6 petits-enfants. Elle passe tous ses vendredis avec son petit-fils Jasmin qui a presque 12 ans. Comme ses parents lui font faire des cours de natation, de tennis et de ski alpin, sa grand-mère se met en tête de prendre en charge son éducation culturelle. Jasmin accompagne donc Judith au musée et au cinéma et il cuisine avec elle.

Les enfants de Juliette lui mettent beaucoup de pression pour qu’elle quitte la maison pour une résidence pour personnes âgées, mais elle n’en a pas envie. Oui, elle vieillit, mais elle est encore en santé et surtout, elle est capable de prendre soin de sa maison. Comme elle vit seule, Judith fait la connaissance d’Emma via une annonce dans le journal. Emma est âgée de 97 ans et n’a plus une bonne vue, elle cherche donc quelqu’un pour lui faire la lecture. Judith se lit rapidement d’amitié avec elle ainsi qu’avec les autres résidents et la responsable de la résidence où Emma vit.

Quand la pandémie et le confinement frappent, tout s’effondre pour Judith. Elle doit demeurer chez elle et apprivoiser l’ordinateur pour rester en contact avec ses proches et continuer de faire la lecture à son amie Emma.

Mon avis

J’avais un peu peur de me plonger dans un roman relatant une pandémie que l’on a vécu il y a peu de temps. Ça ne fait pas si longtemps, mais en même temps, ça me semble bien loin tout ça. Heureusement, la pandémie est plus utilisée comme toile de fond que comme élément central. Le but étant de parler de la solitude des aînés, j’ai donc beaucoup pensée à ma grand-mère durant ma lecture.

J’ai aimée la personnalité forte de Judith et le fait qu’elle soit capable de tenir tête à ses enfants. Au fil de notre lecture, on se rend contre que ce ne sont pas tous ses enfants qui insistent pour qu’elle vende la maison. Elle leur en veut, mais elle est aussi capable d’être introspective et de pardonner. C’est une personne très généreuse, autant avec sa famille qu’avec les résidents qu’elle côtoie lors de son bénévolat. La relation de Judith avec son petit-fils m’a particulièrement touchée. Elle l’a moins vu avec le confinement et il lui manque terriblement. Vivement le tome 2 pour qu’elle puisse le revoir. Comme sa sortie est prévue pour le 23 octobre, l’attente ne sera pas trop longue 🙂

Titre: Et j’ai dit non t.1- Judith

Autrice: Louise Tremblay d’Essiambre

Éditeur: Guy Saint-Jean

ISBN: 978-2-89827-797-9

Prix: 28,95$

Date de sortie: 11 septembre 2024

Décharge: J’ai reçu gratuitement ce livre de la part de Saint-Jean éditeur (que je remercie !), mais je ne suis pas payée pour écrire ce billet. La critique émise ici est la mienne et m’appartient.