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Lectures à saveur féministe, partie 6

Pour une sixième année, je vous offre un billet de suggestions de lectures à saveur féministe en l’honneur de la Journée internationale des droits de la femme. J’adore lire des romans avec des personnages féminins forts, mais je trouve aussi important de lire des documentaires sur des femmes inspirantes. Je vous présente donc ici 2 documentaires pour ados, une BD jeunesse, une BD adulte et 1 essai, question d’en offrir pour tous les goûts.

Tout ce que j’aimerais dire aux filles

©Annie Laflèche

Tout ce que j’aimerais dire aux filles est en quelque sorte la suite de J’aimerais te parler d’elles, un autre livre écrit par Sophie Carquain en 2019. Ce documentaire s’adresse autant aux jeunes qu’aux ados, mais les adultes y trouveront aussi leur compte. On y dresse de cours portraits sur des femmes ayant laissée leur marque dans l’histoire que ce soit récemment comme il y a des années. Toutes y passe, même les figures marquantes de la mythologie grecque. C’est un peu comme si ses femmes marquantes donnaient de précieux conseils à nos enfants. L’autrice donne aussi plusieurs pistes aux jeunes filles pour les aider à prendre leur place en société. Un livre qui se lit aussi bien d’un trait que quelques pages chaque jour, mais qui donnera surtout envie de foncer pour réaliser ses rêves.

Naître fille

©Annie Laflèche

Naître fille est un documentaire pour adolescent.e.s vraiment intéressant. Écrit et illustré par Alice Dussutour, cet ouvrage nous présente différentes problématique au travers des yeux de 5 jeunes femmes vivant dans des pays différents. L’autrice démontre que toutes ne naissent pas avec la même chance. Les sujets abordés sont les la précarité menstruelle, la grossophobie, le patriarcat, le mariage forcé, l’excision et les féminicides. Il s’agit de gros enjeux dont il est important de parler. De belles pistes de réflexion nous sont proposées ainsi que des suggestions de lectures et d’organismes pour aller plus loin.

  • Naître fille/ Alice Dussutour et Clémentine Beauvais. Éditions du Ricochet. Publié en 2022.

La ligue des super féministes

©Annie Laflèche

J’adore la bédéiste française Mirion Malle que j’ai connu avec Les règles…quelle aventure !, Commando culotte et C’est comme ça que je disparais. J’ai aussi très hâte de lire sa nouveauté Clémence en colère ! Mais pour en revenir à La ligue des super féministes, c’est une BD classée jeunesse, mais qui s’adresse vraiment à tout le monde ! L’autrice reprend tous les clichés que l’on peut voir sur nos écrans et en littérature pour en dénoncer le manque de représentation, la rivalité féminine malsaine, l’écriture non inclusive, les standards élevés demandés envers la femme et j’en passe. Elle dénonce aussi la pression de devoir être belle et sexy dès le plus jeune âge et le fait que l’écart d’âge entres les actrices et leur rôle coincide rarement. Il n’est pas rare par exemple de voir une actrice jouer la mère d’une fille qui a seulement 10 ans de moins qu’elle. Finalement, l’autrice aborde les sujets du blanc privilégié, de l’identité de genre et de l’intersectionnalité. Ses propos sont vraiment intéressants et ce que je retiens de tout ça est définitivement l’importance de s’entraider.

Paroles d’honneur

©Annie Laflèche

J’ai gagnée cette bande dessinée dans un lot de livres offert par Les libraires il y a quelques années et je n’avais pas encore pris le temps de la lire. J’avais peur que le sujet soit trop sérieux et effectivement, il l’est puisque l’on parle de la sexualité qui est encore vraiment tabou au Maroc. L’autrice Leïla Slimani (Dans le jardin de l’ogre, Chanson douce) fait la rencontre d’une femme nommée Nour et elle lui confie des tragédies assez intimes sur des femmes de son entourage. C’est ce témoignage et plusieurs autres que l’autrice a récoltée qui sont racontés ici et mis en image par Laétitia Coryn. Une magnifique bande dessinée avec un sujet aussi intéressant que confrontent. Il est difficile de comprendre pourquoi un homme veut coucher avec des femmes d’expériences tout en tenant à se marier avec une vierge. Il est aussi fâchant de voir que l’avortement n’est autorisé que pour des raisons de santé. Comme les relations sexuelles sont interdites en dehors du mariage, il y a peu de raisons de légaliser l’avortement. Tous des sujets dont il faut parler, car plus de gens le feront, plus les choses changeront.

Résister à la culpabilisation/ Mona Chollet

©Annie Laflèche

Ayant bien aimée l’essais Sorcières de Mona Chollet, j’avais envie de lire un autre de ses livres. Résister à la culpabilisation me parlait beaucoup et je suis justement en train de le lire. Mon appréciation ne sera donc pas complète, mais je me promets de venir mettre ce billet à jour quand je l’aurai terminé. L’autrice s’attaque ici au fait de culpabiliser sur les choses pour lesquelles nous n’avons aucun contrôle. Vous savez, quand nous nous rendons même au point de culpabiliser de se culpabiliser ? Les femmes ont une grande tendance à s’excuser pour tout même si elle n’ont pas à le faire. Oui le livre s’adresse à tout le monde, mais on parle beaucoup de la femme, car elle a tendance à culpabiliser plus en général. Il est plus facile d’en prendre plus ses épaules et le regretter que d’en prendre moins et de paraître faible. Je ne crois pas que ce livre ait la prétention de révolutionner le monde, mais reste que ça fait du bien de se sentir moins seule à se culpabiliser pour tout.

Pour d’autres suggestions de lecture, je vous invite à lire ces billets:

En espérant vous avoir donné envie de lire mes découvertes, mais surtout, que les conditions de la femme continuent de s’améliorer !

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