Les détournements

C’est hier qu’est sorti un titre bien attendu chez Hurtubise, soit Les détournements, le petit dernier de Marie Demers. J’ai eu la chance de recevoir ce livre en service de presse et j’ai été agréablement surprise. Il faut dire que je connais surtout l’autrice pour ses oeuvres jeunesse alors qu’ici, elle nous apporte complètement ailleurs.

L’autrice

Comme mentionnée plus haut, je connais d’avantage Marie Damers pour ses livres jeunesse, plus particulièrement pour ses Contes culottés et la série Presque la mettant elle-même de l’avant. Du côté adulte, j’ai lu sa nouvelle Tinder Fucker que j’ai bien aimé. Je n’ai pas encore eu la chance de lire les 2 premiers tomes de la trilogie Leslie et Coco qui sont bien populaires. Elle a aussi publiée In Between et Les désordres amoureux, qui tendent un peu plus vers l’autofiction. En plus d’être autrice, Marie Demers est aussi chargée de cours et éditrice puisque l’écriture, elle en mange. Malgré qu’elle soit la fille de la célèbre Dominique Demers, elle a son style bien à elle et est beaucoup plus que la fille de.

L’histoire

Après avoir flirtée dans l’autofiction avec In Between et Les désordres amoureux, Marie Demers va encore plus loin avec Les détournements. Ce roman, elle l’a écrit avec ses tripes, c’était une thérapie, un besoin viscéral de laisser couler l’encre sur les pages. Je trouve toujours ça gênant de lire une autofiction, car c’est vraiment entrer dans l’intimité de quelqu’un. Oui, certaines choses sont changés et tout n’est pas exact puisque c’est la vérité de la personne qui écrit, mais on entre tout de même dans la tête de quelqu’un de réel et non dans celle d’un personnage. Reste que si l’autrice choisit cette voix, c’est qu’elle souhaite être lu ainsi. Et de ce que j’ai compris, elle a tout gardé jusqu’aux noms des gens cités.

Les détournements, c’est tout les petits détours de la vie pris pour éviter certaines situations. Dans ce récit un peu décousu, tout y passe, on saute continuellement du présent au passé sans suivre une ligne du temps précise. Reste que ça a du sens, car le passé et le présent sont intimement reliés l’un à l’autre.

En toute honnêteté, je trouve ça difficile de résumer ce roman sans trop en dévoiler. C’est une introspection en soi, l’autrice fouille son passé pour mieux avancer. Elle nous parle de sa jeunesse, de la mort de son père de la relation avec celui ainsi que celle avec sa mère, de ses frères, de ses amants, de ses ruptures, de ses gaffes et j’en passe. Les détournements, c’est tous les évitements de la vie qui empêchent d’avancer, tous les petits patterns à analyser pour réussir à s’en défaire.

Mon avis

Cette lecture m’a vraiment sortie de ma zone de confort. Comme je l’ai mentionnée, je trouve ça extrêmement gênant d’entrer dans l’intimité de quelqu’un, que je connaisse cette personne ou non. Je pensais lire ce livre plus vite, mais des pauses furent nécessaires, car c’est loin d’être lumineux. Des chose dures à lires, beaucoup de vécu pour une seule personne. Malgré tout, il y a du beau aussi. On voit que toutes ces expériences ont forgées l’autrice et fait d’elle la personne qu’elle est devenue. Je souhaite de tout coeur que ses écrits aient fait du bien à l’âme de Marie Demers et qu’ils lui permettent d’avoir démonter les traumatismes qui erraient dans son esprit. Lire cette oeuvre m’a donné envie d’aller lire ses livres précédents. J’ai l’impression d’avoir appris à la connaître et souhaite découvrir ses romans. Sincèrement, ce fut une belle découverte.

Les détournements sont disponibles partout en librairie depuis le 8 novembre.

Titre: Les détournements

Autrice: Marie Demers

Éditeur: Hurtubise

344 pages

ISBN: 9782898510076

Prix: 26,95$

Décharge: J’ai reçu ce livre en service de presse via l’agence Rugicomm que je remercie. Malgré le fait que j’ai reçu ce livre gratuitement, je ne suis pas payée pour en parler et je suis honnête dans ma critique.

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