La venue au monde d’un petit ange

Déjà 11 semaines que tu es parmie nous et je n’ai toujours pas pris le temps de te raconter l’histoire de ta naissance. Tu es venue au monde en hurlant, tu semblais très en colère, mais n’importe qui l’aurait été à ta place. Ta naissance a quelque peu été bousculée, puisque tu tardais à arriver. Tout comme à ton grand frère, j’ai prise de longues marches, fait beaucoup de ménage, essayée l’accuponcture, le tire-lait, l’homéopatie, le rire, la peur, danser comme une folle et j’en pense, mais tu semblais si bien dans mon ventre que tu refusais de sortir…

Mon induction était prévue jeudi le 17 novembre. J’étais à environ 42 SA (c’est discutable…) et les médecins étaient sur mon cas. Je devais me faire mettre du gel sur le col, passer la nuit à l’hôpital et me faire induire le lendemain matin, ce que je refusais de faire. Cette grossesse est probablement ma dernière, je n’ai pas pue accoucher à la maison la dernière fois, pas question qu’on m’en empêhe encore une fois…

Le vendredi matin, je me rends donc à la maison de naissance vers 11h00 pour voir ma 2ème sage-femme, ma première ayant fini son tour de garde. Elle est avec une cliente, mais me donne du Belladonna en attendant, question de bien fixer la tête du bébé. Ça semble fonctionner, la tête remonte moins. Elle est prête à percer mes membranes, mais préfère le faire à la maison de naissance plutôt que chez-moi. Rendue là, je m’en fou pas mal, tant que j’évite l’hôpital. Elle nous laisse donc partir pour aller manger, appeller ma mère pour qu’elle vienne prendre soin des enfants et préparer nos trucs pour revenir.

On revient à la maison de naissance vers 15h30. Aucun accouchement n’a lieu et comme on est vendredi, il n’y a plus personne, la maison est vraiment à nous. Marie-Paule me demande quelle chambre je veux. Comme je m’en fou pas mal, j’en prends une au hasard, La Saule. On commence par une longue scéance de tire-lait, question d’avoir des contractions efficaces et pour imiter un semblant de travail. Mais après 1 hre, je n’en peux plus, faut que j’arrête, j’aurai bientôt un bébé tout neuf à allaiter. Au travers de tout ça, je continue de sauter sur le ballon et de prendre de l’homéopatie. Je suis maintenant à 4 cm et la poche des eaux est très bombantes.

Il est 17h10. Marie-Paule fait venir l’autre sage-femme pour qu’elle appuie sur mon ventre pendant que celle-ci perce mes membranes. Ça y est, je sens le liquide chaud et abondant couller, je ne peux plus reculer. Le liquide est clair et vraiment abondant, sans aucune trace de méconium. Marie-Paule n’en revient pas de la quantitée d’eau que je perds, elle va même pèser le piquer pour assouvir sa curiosité (1,5 L d’eau environ). Moins d’une heure après, je suis déjà à 6 cm. Ça va bien, on est confiante que tout se fera rapidement et que bientôt, tu sera là, mon bébé. Je vais donc me promener un peu dans la maison avec Jérémie. Il s’asseoit dans la cuisine et parcours le cartable des bébés nés ici. On en profite pour chercher un prénom de fille. Et là, le doute s’empare de moi. Je veux une autre fille, je suis sûre que je porte une fille, mais si c’était un garçon ? Je chasse vite cette image de la tête et regarde dehors. Il neige. Je suis heureuse, car d’aussi loin que je me rappelle, j’ai toujours voulue avoir un bébé tout neuf pour Noël. Il va donc de soi qu’il fallait de la neige pour la naissance de cet enfant. Qu’elle reste ou pas n’a pas d’importance, tant qu’il neige. Pour le moment, je me sens plus confortable debout, mais les contractions deviennent de plus en plus douloureuses. Elles ne sont pas régulières, mais sont assez rapprochées et je n’arrête pas de repperdre du liquide amiotique. Debout, appuyée sur un bureau, semble être ce qu’il y a de mieux pour l’instant.

Il est 20h30 et je n’en peux plus, assise, debout, couchée, rien n’y fait. Je n’arrête pas de crier que j’ai mal, que je veux que ça arrête, c’est un tel supplice !! 1 hre après, je sens que ça pousse, je m’installe donc couchée sur le lit. Ne me parlez pas du banc ou de pousser à 4 pattes, je fais ça sur le dos, moi ! Je suis bien à 10 cm, je peux pousser, mais c’est très difficile, car bébé est en postérieur. Et il se tourne 2 fois durant la poussée, ce qui n’aide pas du tout. J’ai beau pousser de toute mes force, ça ne fonctionne pas, les contractions ne sont plus efficaces. Dès qu’il en arrive une, elle cesse aussitôt. On fini par voir la tête vers 22h00. Je veux une épisio, mais Marie-Paule ne veut pas, elle sait que je suis capable de pousser sans déchirer. Je suis fatiguée, je ne comprends pas pourquoi ça ne marche pas, je n’ai pas l’habitude de pousser longtemps…Je change un peu de position, j’y vais demie-assise. J’ai chaud, sortez le bébé de là, svp !!! Ça brûle…ça y est, la tête sort enfin ! Mais bébé est bleu, vite, la table à oxygène arrive, Jérémie blêmit, on m’ordonne de pousser de toute mes forces, sinon, on appelle l’ambulance. Je ne sais pas trop comment je fais, mais une force surhumaine s’empare de moi, je hurle, je pousse de toutes mes forces et bébé arrive enfin. D’un coup, il redevient tout rose. Il avait 2 tours de cordon. Il est enragé, il se souvient de sa violente venue au monde. On lui donne une petite granule d’homéo dont j’oublie le nom (acontum ?) et il se calme instentanément. Il est 22h46. C’est un garçon, un vrai petit ange. On l’appelle donc Ezekiel.

Alors, voilà ton histoire, Ezekiel. Statistiquement parlant, tu aurais dû arrivé le 5 novembre, mais tu ne semblais pas pressé d’arriver dans nos vies. On t’a donc forcé à naître le 18 novembre et pour avoir vue ton placenta, je te jure qu’il était tant que tu sortes de là. À 9,4 lbs et à 21 po, tu étais déjà bien assez grand pour affronter le monde extérieur…

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