Longue histoire d’une naissance courte et heureuse
Lundi, le 9 juin 2008, j’avais r-v à l’hôpital pour une induction, ayant dépassée mon terme de 2 semaines. C’est le coeur gros que je me suis levée tôt pour tout défaire ce qui avait été prévue pour une naissance à la maison. On s’est ensuite dépêchés de déjeuner et d’aller porter Maïté chez une copine qui demeure tout près en prenant bien soin de lui dire qu’on l’a verra un peu plus tard avec le bébé.
Comme on a du mal à trouver un stationnement et que l’ascenseur met beaucoup de temps à arriver, on arrive à la maternité à l’heure juste. Je me change et on m’installe le moniteur. Malheureusmeent, le médecin ne peut pas passer me voir tout de suite, car elle est prise avec un accouchement qui semble plutôt long. Comme on a amené le lecteur DVD, on décide de regarder quelques émissions de Lost, soit 3 au total.
Le médecin fini par arriver à 12h15 et décide de rompre délicatement les membranes. Ça fait bisarre de sentir le liquide chaud couler lentement, ayant été plutôt habituée à un déluge à mon premier accouchement. Les contractions embarquent tout de suite, mais je ne les sens pas vraiment et comme la tête n’est pas complètement fixée, je dois demeurer en position allongée pour éviter que le cordon passe. On en profite donc pour regarder la dernière émission du DVD en changeant le piqué très souvent, car j’ai assez de liquide pour remplir le bassin olympique, lol.
Vers 15h20, le médecin revient pour me faire un examen et je suis maintenant ouverte à 5 cm et la tête est maintenant fixée. Elle m’encourage donc à me lever et à marcher durant 10 minutes pour voir si on aura besoin du pitocin ou pas. N’ayant pas vraiment prévue de vêtements pour l’accouchement et détestant les jaquettes bleus d’hôpital, je préfère marcher dans la chambre que dans le couloir. Les contractions se rapprochent et me font de plus en plus mal, je supplie donc mon mari de téléphoner notre sage-femme. Entre temps, une infirmière entre dans la chambre avec la machine à syntho. Je lui fais savoir que ce n’est pas vraiment nécessaire, que je sens assez mes contractions comme ça et que bien honnêtement, je préfère savoir cet objet de malheur hors de ma vue.
Valérie arrive en compagnie de Karine, son étudiante sage-femme, vers 16h. Je dois me recoucher pour que l’on me mettre le moniteur. C’est une question de routine, puisque mon terme est dépassé. Je ne m’obstine pas, car de toute façon, les fils sont assez longs pour que je puisse me déplacer à ma guise. Et étrangement, je tolère mieux les contractions couchée sur le dos. Je ferme les yeux, prends de grandes inspirations et les prends une à une comme des vagues dans l’océan. Dire qu’à Maïté, je suppliais les infirmière de bien vouloir me laisser marcher…Je me plainds d’avoir oubliée mon sac magique, mais par chance, Valérie en un avec elle et va me le faire chauffer. Comme il fait très chaud, mon chum m’éponge le front et le cou avec des débarbouillettes froides durant ce temps.
Je me lève pour aller faire pipi, mais dès que j’ai terminée, je me recouche, car je ne m’endure pas lorsque je suis debout. Valérie me propose alors de m’agenouiller et de m’acoter sur la tête du lit. Ça me soulage, mais en même temps, je panique, car je sens que ça pousse. On m’examine et je suis maintenant à 7 cm. On sait que ça s’en vient, on prépare donc tout pour la grande finale. Durant ce temps. je me recouche, mais sur le côté. Chummy me sert la main très fort et Valérie me frotte le dos. Je me remet à genoux et constate que ça pousse encore plus fort. On vérifie à nouveau et je suis maintenant à 9 cm. Comme ça pousse tout seul, le médecin appuie sur la tête pour dégager ce qui reste de col. Bon dieu que ça fait mal !
Je commence à pousser pendant ce qui m’apparait une éternité. Je ne me contrôle plus, j’hurle que ça fait mal, que je ne suis pas capable et va même jusqu’à exiger que l’on me coupe. Je déchire un peu, je me sens nounoune, j’aurais dû laisser aller les choses plus longtemps, mais je refuse d’admettre mon erreur maintenant. D’autant plus que bébé ne sort pas plus vite. Je pousse mal, la doc me dit même de laisser faire les abdos, de pousser vers le bassin, lol. Je prends toutes les forces qu’il me reste pour sortir ce petit bébé de sa maison. Comme je dois faire le deuil de l’accouchement à la maison, Jérémie me laisse le privilège d’aller chercher notre enfant moi-même. Il est beau, sans aucune couche de vernix et semble être un grand curieux. Étant aussi curieuse que lui, je me décide à écarter ses petites jambes pour y découvrir un pénis. Je m’exclame que c’est un garçon et me demande tellement que l’on va faire avec…Tout le monde rit. Je suis heueuse, le papa aussi, on est vraiment dans notre bulle. 6 hres de travail, dont seulement 14 minutes de poussée, que demander de mieux ? Et comme il n’est que 18h38, Maïté aura eu la chance de voir son petit frère pour la première fois 1 hres à peine après sa naissance.
Et c’est ainsi qu’est né notre bel Evan le 9 juin 2008 à 18h38. Notre petit ange qui s’est fait autant attendre autant avant la conception qu’après 🙂 Il est né à 10,5 lbs et à 22 po, tout un costeau et malgré le fait que j’adore être enceinte, pas besoin de vous dire à quel point je suis contente qu’il soit enfin parmie nous…
Mamannie
juin 14, 2008 at 2:00 amHey, ça a super bien été!
Quel sentiment ça doit être de découvrir soi-même le sexe de son bébé.
Tu m’as fais rire en te demandant qu’est-ce que tu vas faire avec un garçon! Ben, tu vas courir ma belle!!! hihi
Encore bravo pour ce petit garçon, j’ai bien hâte de lui voir la binette.
Ed
juin 14, 2008 at 10:13 pmtrès beau récit!
Cette nuit, j’ai rêvé que j’accouchais d’une fille de 10 lbs 5 oz hihihi. Je crois que je suis traumatisé! Mais tout comme toi, ca c’était super bien passé!
Ysa_la_tite_mere
juin 15, 2008 at 12:25 amFélicitations pour ce bel accouchement.
J’ai hâte de lui voir la binette moi aussi
Cyndie
juin 18, 2008 at 4:27 amWow extraordinaire ca! Bravo!!!
Une photo, une photo!!! 🙂