La fin d’une étape, mais le début d’une autre…Bye bye primaire, hello secondaire !

Sans trop savoir pourquoi, la fin de ton primaire me rend particulièrement émotive. J’ai énormément pleurée lorsque je t’ai vue faire du théâtre pour la dernière fois et je sais qu’il y a de fortes chances que je pleure tout à l’heure quand toi et les autres 6ème année traverseront la haie d’honneur qui sera réalisé avec les autres élèves de l’école. Ce que je trouve tout de même un peu absurde, car je n’ai versé aucune larme lors de ton entrée en maternelle. Je te sentais prête à vivre la grande aventure de l’école et j’étais fière de te voir embarquer dans l’autobus jaune. Un peu comme si j’avais accomplie une part de ma mission dans ton éducation et que je laissais d’autres gens entrer dans ta vie pour y contribuer.

Je ne dis pas que je ne te sens pas prête à entrer au secondaire. Tu es bien préparée, tu sais à quoi t’attendre et ton prof a tout fait pour faciliter votre passage vers cette nouvelle étape. En 7 ans, tu en as eu des profs et je n’ai rien à redire, ils étaient tous excellents avec leur style bien à eux. J’ai par contre l’impression que tu as eu  la chance de terminer ton primaire avec le meilleur d’entres tous. Je n’ai jamais vue quelqu’un s’investir autant auprès de ses élèves, il faisait des liens avec tout. Il vous encadrait tout en vous laissant la liberté de gérer vos travaux. Il a élargie vos horizons sur toutes sortes de sujets allant de l’histoire à l’actualité, en passant par les grandes chansons québécoises. Le genre de prof qui laisse sa marque dans le cœur des enfants qui l’ont côtoyé.

Tu as perdue des amies en cours de route, mais tu gardes contact avec elles malgré la distance pour préserver votre amitié. Tu en as d’autres qui sont encore là et pour qui tu as promis d’être toujours présente. Malgré ta gêne, tu es tellement sociable que tu t’en feras fort probablement de nouveaux aussi. Peut-être qu’il y aura des conflits, mais te connaissant, tu feras tout pour te tenir loin de ceux-ci.

Toi et moi, on a une relation particulière. Avant même de tomber enceinte, je souhaitais secrètement avoir une fille pour avoir le genre de relation que Rory a avec sa mère dans Gilmore Girls. Je ne t’ai pas eu à 16 ans et je ne suis pas monoparentale, mais je suis certaine que tu comprends ce que je veux dire. J’ai beau être ta mère, je sais que je suis aussi une amie pour toi. Cette relation mère/fille ne durera peut-être pas toute la vie et elle risque de changer durant ton secondaire. Ma mère, je l’adore, mais n’empêche que je me souviens avoir claquée ma porte de chambre un nombre incalculable de fois suite à nos chicanes et désaccords. En attendant, je continu de profiter de nos moments à regarder de vielles émissions ensemble comme Radio Enfer, de lire les mêmes livres et d’échanger sur le sujet ou bien d’aller voir des shows de musique parce que tu aimes ce que moi et ton père écoutons. Et qui sait, peut-être que ça restera aussi ?

Depuis que tu es toute petite que tu sais ce que tu veux. On t’imaginait aller à l’école alternative et quand on t’a expliqué ce que c’était, tu as tout de suite voulu y aller. Ton nom n’a malheureusement pas sorti lors du tirage au sort. Ou heureusement, car l’école de quartier que l’on redoutait tant t’a tellement apporté avec sa théâtromanie. D’autant plus que tu as pu y demeurer quand nous avons acheté la maison, car on restait sur le même territoire que l’école malgré le changement de ville. Quand on t’a proposé de se réessayer pour l’alternative en première année, tu as refusée. Tu ne voulais pas perdre tes amis et tu as dit : « Tant pis pour eux, ils avaient juste à me prendre avant ! »

L’aventure s’est un peu répété lorsqu’est venu le temps de faire notre choix d’école pour le secondaire. Choix étant un très grand mot, car les chances sont grandes que tu doives aller à l’école qui nous est attitré. Nous avons pourtant reçu une invitation pour aller aux portes ouvertes de l’école secondaire de notre ville, mais à moins d’un coup de chance, tu iras à l’école de la ville voisine. Comme quoi le territoire est drôlement séparé parfois.  Tes yeux brillaient tellement quand tu t’es arrêté pour prendre l’information au kiosque du programme Arts et multimédia et lorsque tu as visité leur département. Nous avons vite compris que tu n’étais pas la seule à vouloir y entrer lorsque nous sommes allés à la réunion obligatoire, vous étiez 2 fois plus nombreux que le nombre de places disponibles ! Peut-être recevras-tu un appel en août pour dire qu’une place est libre pour toi, mais rien n’est certain. Je te souhaite au minimum d’obtenir arts plastiques comme choix de cours. Tu es forte et je sais que ce refus ne t’empêchera pas de réaliser tes rêves.

Dans quelques heures, j’irai te chercher à ton école primaire une dernière fois et te verrai traverser la haie d’honneur avec tes camarades de classe. Je te promets de ne pas trop pleurer, je ne voudrais surtout pas que tes amis rient encore de moi !

Je suis sûre que ton secondaire se passera bien, mais saches que les gens sont parfois cruels, surtout à l’adolescence. Si jamais on s’éloigne une de l’autre, je veux quand même que tu me fasses la promesse de venir me voir si ça ne va pas. Vient aussi me voir quand ça va bien, je te promets de toujours être là !

Félicitations pour tous ces efforts et en attendant, profite bien de ton été ! xxxx

1 Comment

  1. Canadianpharmacyonline

    juin 25, 2018 at 1:47 am

    Thanks for the article post.Really thank you! Great.

Leave a Reply