La frénésie du Marathon de Montréal

Plus que 2 semaines avant mon premier demi-marathon…Je
capote un peu, je trouve ça gros, mais je sais que je suis capable de le faire.
En juin, je me suis magasiné des courses à faire cette été et cet automne pour
pousser mes limites un brin. C’est bien beau s’entraîner et courir seule, mais
ce n’est pas comme se faire emporter par la vague de coureurs avec qui l’on
est. Le marathon de Montréal m’a toujours impressionné, mais aussi intimidé. Je
voyais ça tellement gros que je m’imaginais tomber et me faire piétiner…Mais
quand j’ai sue qu’il y aurait Our Lady Peace comme spectacle après la course,
je me suis dit que je devais vivre cet événement là au moins une fois dans ma
vie. Et à 2 semaines du demi, un 10 km s’incérait parfaitement dans mon
entrainement !!

Quand mon cadran a sonné à 5h30, je me suis félicité de
m’être couché à 21h30 la veille. J’étais vraiment nerveuse. Je n’en étais pas à
mon premier 10 km, mais c’était la première fois que je participais à un
événement aussi grand. Grand au point qu’il n’y aucune remise de dossard le
matin de la course, il faut aller le chercher le vendredi ou le samedi juste
avant. Mais je ne m’en plaindrai pas, car j’aime le récupérer quand c’est
possible, ça me permet de laver mon t-shirt et de ne pas avoir ce stresse là le
matin de la course. Grand au point que les départs ne sont pas un après l’autre
au même endroit, mais dispersé un peu partout dans la ville. Je quittais seule
pour m’y rendre et J. venait me rejoindre avec les enfants à l’arrivée. Dès la
première station, le métro était rempli de gens qui allaient tous courir.
J’étais entouré de futurs marathoniens et j’ai dû me frayer un chemin au
travers de la foule pour sortir à la bonne station. Je devais me rendre au Parc
Laurier que je ne connaissais que de nom. J’ai suivi les gens en espérant qu’ils
savaient ou ils s’en allaient. Quelques minutes plus tard, je me retrouvais au
bon endroit avec 1 heure d’avance.
1 heure, c’est long quand tu es seule et que tu n’as rien à
faire à part attendre le départ. Surtout qu’il faisait froid. Des leggings, un
t-shirt et des manchons constituaient le petit kit parfait pour ‘’le pendant’’
de la course, mais pas pour ‘’le avant’’. Heureusement, j’avais aussi mis une vielle
veste que j’avais l’intention de laisser sur la ligne de départ. Plusieurs
portent des sacs de poubelle aussi, mais je préférais la douceur de ma veste.
Les départs avaient lieu par petits groupes pour éviter que les marcheurs se
retrouvent à l’avant et les plus vite à l’arrière. Pour se faire, ils se
basaient sur le temps estimé de notre course et le nombre de courses
officielles que l’on avait fait. Ces informations ayant été données à
l’inscription. Je ne crois pas être la seule qui a écrit 59 minutes, j’ai
peut-être eu la chance de mon côté, peu importe, mais j’étais dans le corail
no3 alors j’étais contente. Les départs se faisaient aux 2 minutes. C’était
vraiment existant d’attendre son go pour partir. 
Il y avait du monde, mon dieu qu’il y en avait ! Les chemins
étaient larges, mais reste que ce n’est pas facile de dépasser. Je suis
habituée de me retrouver seule dans une course, mais là, c’était mission
impossible. Je savais que je ne battrais pas mon record, mais je n’ai pas été
loin, j’ai fini avec un temps respectable de 56 minutes et 44 secondes et
j’en suis bien heureuse ! Et je dois probablement ce temps au monsieur derrière
moi qui n’arrêtait pas de cracher. Le bruit me donnait envie de vomir et j’ai
dû me rendre vraiment loin de lui pour ne plus l’entendre. 
Je sais que les courses et festivals apportent parfois leurs
lots de frustration puisque plusieurs rues sont barrées, mais beaucoup de gens
adorent aussi ! Je trouve ça tellement génial de voir les gens sur leur balcon
qui jouent du tambour, qui font aller une clochette et qui nous encourage avec
leur pancarte et leurs beaux mots ! Et que dire des bands de musique qui nous
accompagnent tout le long du parcours, ça donne de l’énergie, c’est fou !!
L’arrivée est un peu longue, on ne remet pas les médailles
au cou, mais dans les mains, mais à la quantité de gens qui rentrent en même
temps, je pense qu’ils n’ont juste pas le choix. On récupère ensuite sa
bouteille d’eau et son sac de collations et on entre dans le parc. L’ambiance
est vraiment festive, il y a des kiosques partout et on peut profiter de
plusieurs choses gratuitement. Au froid qu’il faisait, j’ai beaucoup plus
apprécié prendre un café gratuit que d’aller chercher la bière à laquelle
j’avais droit. Et c’est à ce moment que J. et les enfants sont venue me
rejoindre. Ils espéraient me voir arriver, mais on s’est manqué. On avait
vraiment prévu se retrouver dans le parc, mais ils avaient réussi à arriver
plus tôt et espéraient me voir finir. Je le dis souvent, mais sans eux, rien de
tout ça ne serait possible, je suis tellement heureuse qu’ils m’encouragent à
courir.

Comme on venait aussi à cet événement pour voir le spectacle
de Our Lady Peace, nous sommes allés nous asseoir près de la scène. Je n’avais
pas prévu que l’on serait aussi proche, mais il n’y avait personne, alors
pourquoi pas ? Les enfants ont pu profiter du spectacle de jongleurs juste
avant et ils ont adorés !! Il y a ensuite eu la remise des médailles, mais c’est
quand le spectacle a commencé que la foule s’est vite approchée…On était
vraiment content, surtout que la plupart des chansons joués dataient de notre adolescence,
alors c’était trop parfait ! Je trouvais ça vraiment surréaliste d’avoir courue
10 km 2 heures avant et là de regarder un spectacle rock à l’heure du dîner. C’était
juste magique. Tellement que je renouvelle l’expérience l’an prochain, mais ce
sera pour le demi cette fois ! D’ailleurs, la pré-vente est déjà ouverte !

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