Quand chaque geste devient un défi

En plus de sa dyspraxie verbale, Evan a quelques difficultés motrices. Rien de très grave heureusement, la motricité fine n’est même pas atteinte. Il devait avoir de l’accompagnement en classe, mais je crois bien que le projet est tombé à l’eau. Il sait maintenant tenir des ciseaux et un crayon comme il faut, le fait qu’il ait quelques difficultés au niveau de l’équilibre et qu’il ait du mal à lancer un ballon ne changeront rien au niveau académique. D’autant plus qu’il est premier de classe, car même si il a de la difficulté à parler, il comprend tout, mon petit homme !! Je suis tellement fière de voir que même si chaque phrase à dire est un défi (imaginez de devoir penser comment placer votre langue et vos lèvre pour chaque syllable que vous avez à dire, épuisant, non ?), il réussie tout de même à lire et à écrire. Lors de la dictée, il regarde la bouche de son professeur pour savoir comment écrire tel ou tel son, ce qui l’aide énormément. Dans sa première communication écrite, il y avait une note de son prof d’arts plastique qui disait qu’il manquait de concentration, car…il parle trop !! Dure de ne pas rire en lisant ça, c’est futile, mais ça me rend fière. Mais soyez sans craite, je lui ai quand même expliqué qu’il y avait un temps pour parler. Et finalement, sa plus grande victoire, le vélo à 2 roues 🙂 Avec sa dyspraxie et sa grande soeur qui n’est pas portée sur la chose, je m’attendais à ce que ce soit ardu avec lui aussi. Finalement, 2 minutes après lui avoir enlevé ses petites roues, il partait tout seul, comme un champion ! Fier de son exploit, il est même allé chercher sa grande soeur pour lui montrer et lui expliquer comment faire. Un brin insultée, elle a ressortie son vélo et tout de suite compris le principe. Chacun de mes enfants sont uniques et chacun me rendent fière, tous à leur façon, mais reste qu’Evan, je le trouve si bon avec tous les efforts qu’il a à faire dans chaque petit geste de son quotidien !

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