Retour sur le Grand Défi Pierre Lavoie…1 mois après

© Crédit Photo : Lionel-Groulx
 

Déjà 1 mois que j’ai accompli 1 des 2 objectifs sportifs que je m’étais donnée cette année (l’autre étant mon premier demi marathon que je ferai cet automne). Est-ce que j’ai aimée faire le Défi Pierre Lavoie ? Oui, vraiment…Est-ce que je le referai ? Non, je ne crois pas…C’était une superbe expérience, j’avais besoin de me prouver que j’étais capable et c’est fait. Je ne suis pas contre l’idée de refaire des courses à relais dans d’autres circonstances, mais l’an prochain, à pareille date, j’en serai à finaliser mes rapports de stages et mon projet d’intervention, ça ne sera donc pas le meilleur moment. Bon, ça et le fait que l’idée d’aller au marathon d’Ottawa (demandez moi pas la distance, je ne sais pas, mais j’ai un gros faible pour les 10 km) me trotte dans la tête et faire les 2 la même année (à 1 ou 2 semaines d’intervalles surtout), c’est trop pour moi.

Donc pour en revenir au Défi Pierre Lavoie, on s’est tous rejoint à l’autobus la veille du départ pour recevoir nos chandails, casquette, bracelets et autres surprises…On a ensuite fait une longue prise de photos pour remercier tous les commanditaires qui ont généreusement contribués au Défi.Sans eux, on aurait payé beaucoup plus que la ridicule somme de 60,00$ demandé pour participer à un tel événement. L’autobus partait ensuite en direction de Montréal pour faire la course de nuit, soit un 5 km et ils passaient la nuit au Stade Olympique. Je ne suis pas revenue sur ma décision et j’ai préférée dormir chez moi, même si ça impliquait de me lever à 5h00 du matin. Toute la famille est venue me déposer au métro et je suis allée rejoindre la gang au Stade. Heureusement, ils portaient tous leur casquette rouge, alors je les ai repérés dans le temps de le dire ! Nous sommes sorties tous ensemble pour écouter les discours de Pierre Lavoie et de Guillaume Lemay-Thivierge, les 2 porte-paroles du défi ainsi que celui du maire de Montréal. Pour le départ, tout le monde faisait un 2 km ensemble. C’était difficile d’avancer, il y avait tellement de monde
que des bouchons se formaient et on devait parfois marcher.

Après la boucle de 2 km, tout le monde retourna dans l’autobus et c’est là que j’ai compris que ce Défi est aussi un Défi de patience. Je ne sais plus combien de temps on a mis à partir, mais ça a pris plus d’une heure, facile…Et tout le long que l’on était à Montréal, seulement 2 personnes à la fois pouvaient courir, question de ne pas en prendre trop large sur le bord de
la route. Une fois le pont dépassé, les relais à 4 pouvaient enfin débuter. Le premier arrêt était à Berthierville, mais nous ne sommes pas arrêtés. Nous avons seulement déposé une coureuse blessée que ses parents attendaient. J’ai vraiment eu le cœur gros pour elle On s’est par contre permis un petit arrêt quelques minutes plus tard pour prendre une photo derrière cette affiche qui voulait tout dire :

 
 
© Crédit Photo : Lionel-Groulx
 
 

Samedi était vraiment une belle journée. Le soleil brillait, mais ce n’était pas humide, donc très confortable. Je suis allée souvent à Québec (j’y ai quand même habitée 8 mois), mais jamais on ne prenait le Chemin du Roy pour y aller. Le genre de chemin trop long en auto, mais qui est d’une magnifique beauté puisqu’il longe le fleuve tout le long. Les gens étaient de bonne humeur, tout le monde nous encourageait ! On a même eu la chance de croiser une maison devant laquelle il y avait plein de pancarte avec des beaux mots et un couple déguiser en clowns qui encourageaient en parlant dans leur micro.

Après l’heure du souper, de minuscules gouttes d’eau ont commencées à tomber…Pour apporter avec elles la vraie pluie et le froid par le fait même. On avait donc maintenant un défi de plus avec la température. Et à la tombée de la nuit, le dossard et la lampe frontale deviennent obligatoire, alors il faut se dépêcher entres les relais. Nous sommes arrivé à Yamachiche vers 21h00 et les habitants de la ville nous ont super bien accueillit. Les toilettes étaient décorées avec pleins de post it aux mots encourageant et ils nous ont offert des bracelets souvenirs. On a dû arrivé à Trois-Rivières vers minuit. Comme la vidange de la toilette demandaient un certain temps, je me suis endormie dans mon banc. Celle avec qui je devais le partager ne s’est pas présentée le jour du départ, ce qui m’a permis de prendre mes aises. Je me suis réveillé en sursaut quand on a quitté l’endroit 3 ou 4 heures plus tard. Encore une fois, ça pris du temps repartir, car on devait attendre les autres autobus et inverser le convoi. J’étais déçu de ne pas être débarqué du bus, mais apparemment je n’ai rien manqué, il y avait un gymnase gazonné dans lequel se reposé, des toilettes chimiques et on servait un bouillon de poulet…

Message cocasse dans une toilette à Yamachiche, apparemment, qu’on a aussi vue un ”Continue de pousser !”
 
 

C’était maintenant mon tour de courir. La pluie après une petite sieste, ça surprend toujours un brin. Et lors de mon relais suivant, j’ai courue plus vite que j’aurais dû. Je m’étais portée volontaire pour faire un 3 km avec une fille avec qui je faisais mes entraînements au collège, mais tout en respectant son rythme de fille de 18 ans. J’ai eu un point au ventre, et eu aussi mal à l’orgueil, car j’ai dû marcher. C’est là que je me suis rendue compte qu’un 3 km en pleine nuit est beaucoup plus difficile qu’un 10 km en plein jour. Je me suis d’ailleurs demandée ce que je faisais là, me disant que j’aurais pu faire un demi à la place, ça aurait pris 2 heures et ça aurait été fini…Vient ensuite le moment où j’avais droit à un 3 heures de sieste…Mais dormir avec le va et vient des gens, l’odeur de pieds, et tout le reste, ce n’est pas évident…J’ai dormi, mais de manière entrecoupée, disons…Le café du matin a été plus qu’apprécié, moi qui n’en prends habituellement jamais les matins de course !

Mon orgueil ayant été un peu amoché, je me suis repris en faisant 2 km 2 fois de suite et ça super bien été. On est ensuite passé par Sainte-Anne-de-la-Pérade, mais on a passé tout droit, n’ayant pas vraiment besoin de faire d’arrêt. La dernière ville à nous accueillir avant d’arriver à Québec était Donnacona là où nous attendaient de vraies toilettes et de vrais lavabos. Ça l’air bizarre dit comme ça, mais je n’en pouvais plus de me laver les mains au purel ou avec des wet ones…On a continué les relais en équipe de 4 jusqu’à temps qu’on arrive dans la grande ville pour repprendre les relais à 2. J’ai eu la chance de courir 1.2 km à Ste-Foy, c’était super de courir en pleine ville, avec tous les automobilistes et passants qui nous saluaient !! Une fois arrivée au Vieux-Port, il nous restait 2.8 km à courir en gang. Comme tout au long de la course, on devait respecter la vitesse du plus lent. Avec 2 blessés, on faisait seulement un petit jogging légé, mais peu importe, l’important était de terminer tout le monde ensemble, de la même manière que l’aventure avait commencée. On chantait notre cri de ralliement, des chansons de camps de jours, on faisait aller nos clapettes, on avait bien du fun !! Notre bonne humeur étaient contagieuses, tout le monde nous saluaient et nous encourageait !! C’était génial de voir autant de gens armés de gants, manteaux et parapluies pour se protéger…Ils n’avaient pas à être là, ils ne couraient pas, mais ils étaient tout de mêmes présents. C’est les yeux plein d’eau que j’ai reçu ma médaille. Je suis fière d’avoir parcourue 32 km en 2 jours, j’aurais pu en faire plus, on aurait tous pu en faire plus, mais le but était que tout le monde participe. Nous étions tous sur notre petit nuage, nous avons pris quelques photos et sommes retourné dans le bus pour festoyer avec notre boîte à lunch. Il y avait un repas chaud (brochettes et légumes sautés), un repas froid (salade de macaroni et de légumineuses), breuvage (juste de légume ou lait au chocolat) et dessert (brownies et salade de fruits), il y en avait donc pour tous les goûts !! Enfin un vrai repas après des petites collations de type fromage, lait de soya, crudités, bretzels, canne de thon et j’en passe !! Arrivée au cégep, nous avons vidé l’autobus en un temps record avant de rentrer chez nous. Heureusement pour moi, mon premier examen était prévu à 12h30, alors j’ai pu me reposer un peu.

Le marquage de km…
 
 

C’est sûr que la différence d’âge s’est parfois fait sentir et je me suis obstinée quelques fois avec d’autres étudiants qui m’appelaient madame (madame !) ou qui me vouvoyaient, mais je ne regrette pas de l’avoir fait. Jamais on ne devrait s’empêcher de faire quelque chose en raison de son âge. Ce n’est pas comme si je me reprenais de ne pas avoir fait ce défi à 18 ans, j’haïssais ça courir à cet âge là ! Et si je peux servir d’exemple en montrant que l’âge n’a pas d’importance, pourquoi pas ? Mais enfants sont fières de moi et moi je suis fière de leur montrer que c’est important de bouger. Ils ne sont pas tous mordus de la course, mais ils bougent tous chacun, à leur façon !! On a d’ailleurs fait une belle course de 1 km en famille hier et j’ai adorée l’expérience !! Plus lent km de toute ma vie, puisque j’accompagnais mon 4 ans, mais j’ai eu le sourire au visage tout le long !! Je me répète, mais je suis tellement fière d’eux !! Mon mini était sur un lendemain de fièvre et est partie comme une flèche, le moyen a bougonné un peu qu’il avait la gorge sèche, qu’il a dû prendre 2 petites pauses et qu’il ne méritait pas sa médaille (on a eu une bonne conversation, inquiétez-vous pas), ma grande a adoré et veut essayer une distance plus grande et mon homme a accompagné les 2 grands même s’il déteste la course…

1 km en famille à Rosemère en Santé
 

Je termine en vous disant de vous dépasser, peu importe la discipline, c’est tellement gratifiant !! Pas besoin de se mesurer aux autres, seulement à soi-même !

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