Le petit monde de Ginger

Lundi le 21 novembre, j’ai eu l’immence bonheur d’assister à la première montréalaise de 23 décembre, un film de Noël bien de chez nous. J’ai dû participer à une dizaine de concours pour gagner mes billets et je suis vraiment heureuse d’avoir eu cette chance puisque cette soirée se déroulait le jour de mon 41ème anniversaire.

À notre arrivée, nous avons été un brin saisi de voir toutes les vedettes défiler sur le tapis rouge avec tous les gens les prenant en photo. L’évènement se déroulait au Théâtre Maisoneuve à la Place des arts, soit une immence salle de 1453 places. C’était un beau moment de vivre les même émotions en même temps que tous ces gens. Ce film est distribué par Immina Films et a été réalisé par Miryam Bouchard, produit par Guillaume Lespérance et scénarisé par India Desjardins:

L’histoire

Un peu à la manière de Love Actually (2003), 23 décembre est un film choral nous montrant l’histoire de plusieurs personnages. Il y a tout d’abord Normand (Michel Barette) et Marie-France (Guylène Tremblay) qui se préparent à recevoir les filles de cette dernière pour quelques jours dans leur maison à Charlevoix. Elsa (Virginie Fortin) est autrice jeunesse qui assume bien son célibat, mais qui déprime d’être encore seule à Noël. Sa soeur Stéphanie (Catherine Brunet) et son chum Alex (François Arnaud) attendent leur premier enfant et aimeraient bien vivre leur dernier Noël à 2. La malaise cardiaque de Normand changera les plans de la petite famille et les obligera de se rejoindre à l’hôpital de Québec. Autour d’eux se grèfferont les histoires de Jessica (Cathrine Souffront), relationiste d’Elsa, mais aussi d’Antoine (Stéphane Rousseau), chanteur qui tente de revenir dans la milieu avec un album de Noël, sa femme Madeleine (Marie-Hélène Thibault, leur fils Mikaël ( Tao Vigneault), la directrice d’hôtel Chloé (Bianca Gervais), la cheffe cuisinière de l’hôtel Gabrielle (Christine Beaulieu) et David (Sacha Charles), l’ami d’enfance d’Elsa. Sans oublier tout les personnages secondaires qui en ajoutent à toutes les pérépéties. Tout le monde à le même objectif, soit survivre à la pression que l’approche de Noël amène.

Idée originale

Ce film est une idée originale qu’India Desjardins a eu lors de son Noël 2011, Noël où le mari de sa mère a eu un malaise cardiaque. Ce malheur auquel on ajoute un décor féérique des fêtes et autres anecdotes qui ont inspirées l’autrice. Dans le scénario, on reconait tout de suite la plume féministe d’India Desjardins à qui on doit d’ailleurs Mr. Big, son essai sur les relations toxiques. Elle souhaitait un film avec des femmes fortes qui ne se définissent pas seulement par une histoire d’amour et c’est d’ailleurs ce qu’elle nous a montré. Un film qui nous ressemble, loin des traditions américaines, beaucoup plus proche de notre réalité québécoise. Oui, nous avons Nez Rouge (que j’adore d’ailleurs !), mais sinon on a quoi comme film de Noël au Québec ? La guerre des Tuques et Le martien de Noël commecent à dater et nous sommes loin de la romance de Noël avec ces 2 titres…

Mon avis

Ce n’est pas un secret pour les gens qui me lisent, j’aime tout ce qu’India Desjardins écrit et ce film n’en fait pas exeption !! J’adore les histoires chorales, alors j’ai été gâtée ! Plusieurs se plaisent à dire que 23 décembre est notre Love Actually du Québec, mais c’est tellement plus que ça. On y voit des gens humains qui ont des relations saines et vraies dans lesquelles on se reconnait tellement. Tout les personnages peuvent nous rappeller quelqu’un. Marie-France, c’est ma mère et Normand (prénom y compris), c’est clairement mon père ! India Desjardins souhaitait une distribution et des personnages diversifiés et elle a réussi son pari. Personne ne pointe la couleur de peau ou l’orrientation sexuelle des personnages, ils sont là tout simplement. J’ai tellement aimé voir un film de Noël qui nous représente, avec notre hiver et nos traditions ! Je vais assurément le revoir et je n’ai aucun problème à ce que le reste de la famille le voit aussi. Le côté comique est beaucoup plus exploité que le côté romantique. Mon mari a aussi beaucoup aimé. Comme il dit, son seul regret est que ce film va surtout être vu par des gens du Québec et ça serait dont le fun qu’il soit vu ailleurs aussi !!

23 décembre sera en salle partout au Québec dès le 25 novembre