J’ai lu Liberté 45

J’ai reçu Liberté 45 en service de presse de la part de Guy Saint-Jean Éditeur et j’étais vraiment curieuse de le lire. Approchant la quarentaire (dans 1 an !), j’étais septique à l’idée qu’un livre explique comment prendre sa retraite à 45 ans. Si vous pensez comme moi, vous êtes aussi dans l’erreur. Ici, Pierre-Yves McSween ne nous donne pas des trucs pour prendre notre retraite, mais plutôt sur comment être libre financièrement. Et non il ne donne pas des trucs comme arrêter de s’acheter un café chaque jour quand vous n’en acheté jamais de toute façon ! Le livre s’adresse principalement aux 15-35 ans, mais tout le monde peut y trouver son compte.

L’auteur

Tout d’abord, parlons de Pierre-Yves McSween, l’auteur de ce livre. Je ne l’avais jamais lu, mais j’aime bien regarder L’indice McSween à Télé-Québec et j’ai eu l’occasion de l’écouter quelques fois sur les ondes de 98.5. Comptable agréé, il a aussi étudié en journalisme et a enseigné au collégial. Avec toutes ses cordes à son arc, il est un un très bon vulgarisateur en finances. Pour la plupart des gens, il est l’auteur de En as-tu vraiment besoin ? Ce livre étais déjà sortie depuis quelques mois quand je faisais mon stage en bibliothèque et malgré que l’on possédait plusieurs copies, la liste de réservation n’en finissait plus de s’allonger. À l’époque je jugeais intérieurement tous ces gens qui avaient besoin d’un livre pour leur dire comment dépenser et je ne m’étais pas ajoutée à cette liste interminable. Pire encore, je voyais ce livre comme un livre contennant la promesse du succès comme des livres aux titres douteux que je ne nommerai pas ici par respect, mais je vous laisse imaginer.

En as-tu vraiment besoin ?

Comme je tenais à lire En as-tu vraiment besoin ? avant de lire Liberté 45, je suis revenue sur ma décision. N’en ayant pas vraiment besoin, je l’ai emprunté  à la bibliothèque en format numérique pour le lire (la copie papier reste toujours aussi populaire). C’est là que je fais mon mea culpa pour vous avouer que je l’ai bien aimé. L’auteur décortique toutes les sortes de dépenses, en allant des marques, aux articles de sport, à la voiture de l’année, à la maison, en passant même par les REER. Quelques choses vous interpellent moins ? Pas de souci, ne faite que sauter le passage !! Même si je lis que le mariage coûte cher à tout le monde, les mariés comme les invités, il est un peu trop tard pour moi de changer d’idée après 13 ans. Ce livre m’a réconforté en me montrant que je ne suis pas si dépensière que ça au fond.

© Annie Laflèche

Résumé

Je l’ai dis et je le redis, Liberté 45 ne vise à prendre sa retraite à 45 ans, mais plutôt à être libre financièrement à cet âge. Si on s’adresse avant tout aux 15-35 ans, c’est parce que plus on met de l’argent de côté tôt, plus on fera de l’intérêt. L’auteur décortique toutes les façons de faire fructifier son argent que ce soit en bourse, en REER, en placement ou autre. Il prone aussi un plan qu’il appelle VEI qui est très simple à mettre en pratique. La première étape est d’augmenter sa valeur marchande, ce qui peut être d’aller à l’université, de prendre un cours d’anglais, d’aller chercher son permis de conduire…bref, une caractéristique qui nous démarquera auprès de notre employeur présent ou futur. La deuxième étape est d’épargner massivement, donc de mettre au moins 20% de ses revenus de côté. La troisième étape est d’investir intelligement, c’est donc là qu’il faut s’informer. Au fond, ce plan sert à ce que notre argent travaille pour nous, ce qui nous permettera d’en profiter en travaillant moins à 45 ans. La logique étant que l’on est encore en forme à cet âge. Oui on peut l’être encore à la retraite, mais ce n’est pas le cas de tous et personne n’a d’intérêts à avoir épargné toute sa vie sans avoir le loisir d’en jouir un peu. Même si ce plan aide à tracer son avenir, il n’est jamais trop tard pour épargner, il faudra seulement travailler un peu plus fort pour y arriver.

Mon avis

En toute franchise, j’ai trouvé ça un peu long avant d’embarquer dans le livre, car je ne me sentais pas concerné. Probablement parce que je suis plus âgée que le public visé. J’ai tout de même fini par y trouver mon compte en prenant des tonnes de notes. J’ai souvent tendance à faire les choses à l’envers, mais l’important est de finir par se rattrapper. À commencer par les régimes épargne pour les études des enfants que l’on a repporté 1000 fois avant de finalement y adhérer dans l’urgence car notre plus vielle a presque 15 ans. On a donc dû investir d’avantage au départ plutôt qu’un montant minimal. Oui on aurait pu s’en passer, mais pourquoi cracher sur l’argent que le gouvernement nous offre ? Au pire des pires, on pourra récupérer ce que l’on y met alors personne n’est perdant.

J’ai aussi compris que comme je travaille à temps partiel et que mon salaire n’est pas fixe, je suis mieux de préviligier un compte CELI à un REER. Comme je cotise régulièrement à mon compte CELI, je me pensais bien bonne, mais j’ai vite déchanté en réalisant le rendement qu’il m’apportait. J’étais heureuse du taux qu’il m’apportait comparativement à mon autre compte banque qui me donne une ristourne de quelques sous par année. C’est là que j’ai compris que je pouvais prendre un CELI auprès d’une autre institution qui m’apporterait d’avantage.

Pour ce qui est des placements, je vous avoue que je suis toujours aussi perdu. La meileure chose à faire rendu là est définitivement d’aller voir un conseiller financier. Les options sont variées et dépendent de tellement de choses. Si la réponse était si simple, elle serait dans le livre et tout le monde en profiterait. Sincèrement, je ne pense pas être rendu là dans ma vie. Sans étaler ma vie financière, je préfère rembourser mes dettes tout en continuant de mettre de l’argent de côté.

Il est important de ne pas passer de passage durant votre lecture, car vous y trouverez une chose un petit coup de pouce s’adressant à votre situation. J’étais moins intéressée par le chapitre sur le ”revenu” que les enfants génèrent puisque je les connais tous. Oui je le met entres guillemets, car les enfant génèrent aussi plusieurs dépenses. Par contre, jamais je n’aurais pensé à mettre les allocations familiales (qui sont libre d’impôt) dans le REER pour ensuite mettre ce que je récupère en impôt dans les REEE. Voilà l’exemple parfait de comment faire de l’argent avec son argent.

Sans en avoir fait une passion pour moi, Pierre-Yves McSween a su me réconcilier avec les finances. Plutôt que de vivre au jour le jour, j’ai pris de nouvelles habitudes. Je n’avais jamais fait de budget de ma vie et mettre par écrit mes dépenses et entrés d’argent m’ont fait réaliser plusieurs choses. Je tenais par exemple à rembourser mon prêt étudiant le plus rapidement possible, mais en le mettant par écrit, j’ai vite réalisé que son taux d’intérêt était beaucoup plus bas que celui sur le prêt que l’on a fait pour refaire la toiture de la maison. J’ai donc décidé de mettre mes efforts à rembourser la deuxième dette avant la première. Et quand on fouille sur le web, on découvre des tonnes d’outils intéressant (et gratuit) pour aider à épargner.

Ce livre est définitivement un bel outil pour apprendre à bien partir dans la vie, mais je continu de penser qu’il n’est jamais trop tard pour se reprendre.

Note à moi-même: Prêter ce livre à ma belle-fille qui ensuite le refilera à sa soeur dans quelques années…

Titre: Liberté 45

Auteur: Pierre-Yves McSween

Éditeur: Guy Saint-Jean

ISBN: 978-2-89758-919-6

Prix: 24,95$

Date de sortie: 20 octobre 2020

Décharge: Même si j’ai reçu ce livre gratuitement, je n’ai pas été payé pour écrire ce billet et les opinions émises ici sont les miennes. Merci à Guy Saint-Jean Éditeur pour l’envoi de presse !

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