En juin, je lis autochotone ! (et le reste de l’année aussi)

Bien que j’aime les initiatives telles que En juin, je lis autochtone !, Juin, le mois internationale de la fierté, Février mois de l’histoire des noirs ou même Le 12 août j’achète un livre québécois, j’ai une certaine réserve. Réserve dans le sens que que l’on devrait avoir des lectures variés tout au long de l’année. Comme nous juin tire à sa fin, j’avais envie de vous partager 5 lectures autochtones que j’ai fait autant dans le dernier mois que dans la dernière année. Comme nous le savons, l’histoire que l’on nous a enseigné à l’école est loin de la vérité et comme on ne peut pas changer le passé, on se doit on moins redonner la parole aux premières nations et de les écouter.

Le Pensionnat/ Michel Noël

©Annie Laflèche

Le pensionnat de Michel Noël est un livre qui m’a énormément touché. Michel Noël est malheureusement décédé l’an dernier, mais il nous laisse un grand héritage littéraire. L’auteur prolifique a énormément écris pour la littérature jeunesse et a toujours mis de l’avant la culture autochtone. Le pensionnat raconte l’histoire Nipishis, un jeune Métis déraciné de sa famille et forcé à aller étudier au pansionnat où il ne deviendra qu’un numéro. Ce récit est violent et révoltant, mais extrèment bien écrit. Il ne faut pas de mettre la tête dans le semble, les pensionnats ont bel et bien existés et la volence physique et sexuelle qu’il y avait n’est malheureusement pas un mythe. Malgré que ce roman soit dans la section pour ados, les adultes y trouveront aussi leur compte.

Tiohtià:ke/ Michel Jean

©Annie Laflèche

Comme bien des gens, j’ai découvert l’écriture de Miche Jean avec Kukum que j’ai particulièrement aimé. Jai aussi vraiment apprécié la lecture de Tiohtià:ke. Comme il contient de courts chapitres, ce roman se lit vraiment rapidement. On y suis Élie, un jeune innu de Nutashkuan qui sort de prison après une peine de 10 ans. Il a maintenant 28 ans. Comme il ne peut pas retourner dans sa communauté, il atterit dans les rues de Montréal et tente de survivre. Il a sa place parmi les itinérants du Square Cabot et fait tout ce qu’il peut pour aider ses pairs. C’est un roman poignant qui nous en apprend sur la dure réalité de l’itinérance et sur le banissement de son clan. Éli est vraiment attachant et heureusement pour lui, le vent fini par tourner. Une lecture qui fait aussi partie de ces lectures dures, mais nécessaires.

Wapke/ recueil de nouvelles dirigé par Michel Jean

©Annie Laflèche

Wapke est un reccueil de nouvelles dirigé par Michel Jean qui s’est entourés de 13 auteurs d’origine autochtone venant de différentes nations. Wapke se traduit par demain en langue atikamekw et c’est ce qui lit chacune des nouvelles entres elles. On parle donc de nouvelles portant sur un futur fictif avec des thèmes axés sur la société, la politique et .l’environnement. Rares sont les nouvelles positives, ce qui porte beaucoup à réfléchir. On y voit surtout les conséquences du racisme et ça fait mal à lire. Chacun aura sa nouvelle préférée, mais elle sont toutes vraiment bien écrites. Si je devais en choisir une ce serait celle d’Isabelle Picard qui m’a beaucoup touché avec son histoire d’amitié entres 2 femmes issus de 2 cultures différentes. Reste qu’elles étaient toutes bonnes. Vous pourrez y lire Joséphine Bacon, Marie-Andrée Gill, Jean Sioui et plusieurs autres. Je le dis souvent, mais un reccueil de nouvelles, c’est l’idéal pour découvrir de nouveaux auteurs.

Pilleurs de rêves/ Chérie Dimaline

©Annie Laflèche

Pilleurs de rêves est une dystopie extrèmement bien écrite. Cherie Dimaline est une autrice métisse provenant de la baie Georgienne en Ontario. Le roman a été traduit de l’anglais au français par Madeleine Stratford. Dans ce roman, le monde n’est plus ce qu’il était. Tout a été détruit et plusieurs personnes sont décédées. Les humains ont perdus ce qu’ils ont de plus chers, soit la capacité de rêver. Seuls les autochtones peuvent encore rêver. Ils sont donc traqués, car on veut obtenir ce précieux pouvoir qui réside dans la moelle de leurs os. Frenchie est un jeune Métis qui fuit les traqueurs. Il rencontre des gens qui deviennent sa nouvelle famille. Tous ensemble ont le même rêve, soit celui de voyager vers le Nord pour retrouver la terre de leur ancêtres. Un récit riche en émotion et vraiment poignant. Il plaira autant aux ados qu’aux adultes.

Si je disparais/ Brianna Jonnie,Nahanni Shingoose et Neil Nshannacappo

©Annie Laflèche

Si je disparais fait partie de la collection Griff de chez Isatis que j’aime tant ! Ils ont le dont de trouver de beaux sujet pour les jeunes. Ce roman graphique est basé sur la lettre que Brianna Jonnie a écrite en 2016, soit à l’âge de 14 ans, au chef de police de Winnipeg. Brianna Jonnie est Objibwe et membre de la première nation de Roseau River, au Manitoba. Elle a écrit cette lettre pour dénoncer la négligeance de la police face aux disparitions des femmes autochtones. Elle dénonce aussi qu’une personne blanche, qu’elle soit fille ou garçon, sera d’avantage recherchée et que son cas sera médiatisé. Elle joint une photo d’elle avec sa lettre afin de ne pas être oublié si elle disparais et décrit tout ce qu’elle est tout en expliquant qu’elle n’est pas qu’une autochtone. Ce n’est pas une histoire, mais un grave problème de société qui porte à réfléchir. L’autrice Nahanni Shingoose a écrit ce livre avec Brianna Jonnie et le texte est accompagné des illustrations de Neil Nshannacappo. À lire dès 12 ans.

Si vous voulez aller plus loin dans vos apprentissages, voici quelques ressources intéressantes. J’y ai mis autant des suggestions de lectures que des ballados ou des séries télé:

N’hésitez à me partager vos lectures préférés ou à me faire découvrir des auteurs autochtones que vous appréciez en commentaire 🙂

Photo mise avant: Bandeau web illustré par la bédéiste abénakise Diane Obomsawin, alias Obom

 

 

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