Le petit monde de Ginger

Victoire-Divine est une trilogie écrite par Edith Kabuya et qui est publié aux Éditions de Mortagne. Cette série est asse récente, le premier tome est sortie en 2018 et le dernier à la fin 2019. Je l’avais vue à sa sortie, mais le résumé ne me disait rien, car je croyais qu’il s’agissait d’une histoire se déroulant dans un pensionnat américain. Il s’agit plutôt d’un livre écrit par une autrice québéquoise et l’histoire se passe dans les Laurentides. Pourtant, je sais bien que les Éditions de mortagne publient majoritairement que des ouvrages québécois, mais je suis faite avoir comme une débutante par la couverture. Bref, à force d’en entendre parler, j’ai lu le premier tome et je l’ai prêtée à ma fille qui a tellement aimée qu’elle s’est dépêchée de lire les 2 autres tomes avant moi.

Avec la rentrée scolaire qui approche à grands pas, nous ne pouvions pas passer à côté de cette série sans en parler ici puisqu’elle se déroule à l’école et aborde des thèmes dont il faut parler.

Maité: J’ai adoré, vraiment !! C’est tellement touchant. On y aborde les thèmes de l’intimidation, du racisme et des différentes classes sociales. C’est dure à lire par moment, mais c’est important d’aborder ces termes et l’autrice le fait bien. Moi et mes amis sommes souvent tannés d’entendre parler d’intimidation, mais le sujet ne devient pas redondant dans l’histoire.

Annie: Wow, tu m’enlèves les mots de la bouche !! Je ne sais pas quoi dire de lus alors je vais y aller avec un bref résumé. Cette histoire, c’est celle de Victoire-Divine Kambonayawané, 14 ans, qui débute son secondaire 3 au Collège Notre-dame-des-7-douleurs, pensionnat qu’elle fréquente depuis son secondaire 1. Juste le nom de l’école me donne la chaire de poule. Ce collège est fréquenté par des gens prévilégiés qui ont les moyens de payer leur études. Victoire n’a pas cette chance, mais elle a accès à des bourses pour y étudier à condition de conserver une moyenne de 90%.

Maïté: C’est fou, j’ai quand même de bonnes notes, mais je sais que j’aurais des chances de perdre ma bourse à sa place. Pour éduc, genre.

Annie: C’est tellement sévère et injuste. Parce que les autres doivent avoir de bonne notes aussi, mais pas autant. Tsé, c’est pas mauvais avoir 80% dans son bulletin, loin de là, même !

Maïté: En plus de devoir garder ses notes hautes pour sa bourse, Victoire se fait faire la vie dure par les autres. Ceux qu’elle considère comme la monarchie, car il se pensent donc bons parce que leurs parents ont de bons emplois et ont aussi fréquentés ce collège. L’école veut pousser les élèves à devenir des adultes et les laisse gérer leur problèmes eux-même.

Annie: Oui, il y a un ministre par niveau, mais une fois nommé, il garde souvent son poste pour tout son secondaire. Les adultes ont très peu de droit de regard dans les affaires des étudiants. Il y a même des procès pour régler certains conflits et c’est le conseil d’élève qui tranche plutôt que la direction.

Maïté: Ce n’est pas tant que les profs n’ont pas de droit de regard, mais plutôt qu’ils ont fait le choix de ne pas se mêller des affaires des élèves.

Annie: C’est vrai, les profs se déresponsabilisent et les surveillant ne surveillent pas beaucoup, ce qui donne des traditions dégueulasses comme celle des intouchables.

Maïté: Un intouchable, c’est une personne choisi par le gouvernement. Ça peut être parce qu’ils ne l’aiment pas, qu’elle a de bonnes notes ou bien qu’elle a fait quelque chose contre eux. Leur but est de la faire craquer. Ils vont l’harceler verbalement, physiquement et virtuellement jusqu’à ce que cette personne quitte l’école. La personne n’a pas le droit d’en parler à ses parents ou à la direction et quiquonque lui parle devient intouchable à son tour.

Annie: Même si c’est surtout les membres de la monarchie qui malmènent l’intouchable, les autres restent là sans rien dire et vont jusqu’à virer cette personne de leur chambre. Au fond, tout le monde est coupable, autant celui qui agit que celui qui regarde agir sans ne rien dire.

Maïté: Cette année, l’intouchable est évidement Victoire-Divine. En plus de subir de l’intimidation par ses pairs, elle vit aussi du racisme, car elle est la seule noire de l’école. Bon, il y en a un autre aussi, mais il parle très peu, pas comme Victoire qui n’a pas la langue dans sa poche. Ils s’en sont malheureusement pris à la mauvaise personne, car après avoir encaissée durant 2 mois, elle déclare la guerre à la monarchie !

Annie: Oh que oui, elle ne se laisse pas faire et fini par trouver des alliés. J’adore Victoire-Divine, elle est forte et très sûre d’elle. Malgré tout, elle n’est pas parfaite et répond parfois à l’intimidation par de l’intimidation. Est-ce la bonne chose à faire ? Je ne crois pas, mais je me mets à sa place et je ferais pareil. Le secondaire c’est cruel, mais dans ce collège, c’est pire que pire.

Maïté: J’adore aussi Victoire-Divine et ses expressions qui sortent maintenant de ma bouche. Comme ”Dormir c’est pour les pauvres !” (donc oui, je suis vraiment pauvre !) ou bien ”Comme, aide toi un peu là !”

Annie: Sans oublier le fameux ”Le temps c’est de l’argent, yo !”. Donc on s’arrete ici pour vous laisser lire cette série à plutôt que de lire nos impressions !