Le petit monde de Ginger

Il y a des décisions dans la vie qui sont plus faciles à prendre que d’autres. Certaines demandent par contre énormément de réflexion. Le genre de truc auquel on repense encore et encore en espérant que la réponse à ce fameux questionnement arrivera toute seule. Pourtant, un choix n’est souvent pas mieux qu’un autre. Dans ce cas-là, il faut savoir écouter son cœur, même si ce n’est pas toujours facile à faire. J’ai d’ailleurs eu ce genre de décision à prendre cette semaine.

C’est plate à dire, mais travailler quand tu as des enfants, ben ça coûte cher. Surtout l’été. Le prix des camps de jour est exorbitant et comprend rarement le service de garde, donc un autre montant à débourser.  Qui dans la vie peut aller porter son enfant à 9h00 le matin, aller travailler et revenir le chercher pour 15h30 ? Pas grand monde, je pense…Devant donc trouver un travail qui couvrira au moins la totalité de ses frais, c’est impensable pour moi de payer pour ça au cas où je me trouverais un travail… On court déjà assez comme ça durant l’année scolaire, pourquoi ne pas relaxer un peu durant l’été si on peut se le permettre ? Et si jamais je tombe sur une offre d’emploi incroyable que je ne peux pas refuser, je fais confiance à la vie, il y a toujours moyen de s’arranger !

Et rendue là, est-ce que je devrais retirer le plus jeune de la garderie ? Eh oui, c’est de cette décision que je vous parlais un peu plus tôt. Mon petit dernier est le seul à avoir réellement connu la garderie. Et à même pas 2 ans, il en avait déjà fait 3. La première était un milieu familial privé dans lequel nous avons eu une mauvaise expérience, j’ai donc opté par des milieux subventionnés par la suite, puisque c’est un peu plus surveillé. La deuxième a malheureusement fermé quelques semaines après l’intégration de mon garçon, car elle a obtenu un poste dans une commission scolaire. La troisième fut finalement la bonne, puisqu’il y est toujours et bien heureux. Entre temps, j’ai visité des tonnes de milieux et j’en ai vue des vertes et des pas mûres. Le problème de sa garderie est justement qu’elle est subventionnée. Elle a 3 places libres, pour cause de déménagement et d’enfants qui ont quittés pour l’école et elle n’arrive pas à les combler. Sur les 3 qui restent, mon fils et un autre enfant commenceront la maternelle cet automne. Les parents du 3^ème ont donc décidés de lui trouver une autre garderie.  Est-ce que j’ai envie que mon fils passe tout l’été avec son éducatrice et un autre ami quand je suis à la maison avec son frère et sa sœur ? Pas vraiment. Je me sens mal pour son éducatrice, je sais que tous ces départs sont financièrement difficiles pour elle, mais je ne peux pas payer 38$/semaine tout l’été par gentillesse non plus. L’annonce s’est fait les yeux dans l’eau autant de mon côté que du sien, mais elle comprend mes raisons, la situation n’est pas facile pour personne. C’est donc officiel, mon bébé profitera de son dernier été à la maison avant d’entrer dans le monde scolaire. Et en septembre, il y aura encore de postes dans mon domaine, je ne suis pas inquiète.

La vie est parfois ironique, mais tellement merveilleuse. Si on m’avait dit que je retournerais aux études pour redevenir à la maison, je ne l’aurais pas cru, mais aujourd’hui, je suis plus qu’heureuse de cette décision.