La guerre aux poils !

Si on m’avait dit que j’écrirais un billet sur les poils un jour, je n’y aurais jamais cru. D’un autre côté, ça prend tellement de temps dans ma vie la gestion des poils que je pense que c’est juste normal d’en parler. Je pensais détester le poil, mais je réalise que c’est surtout le fait de devoir le raser que je déteste. Je me rappelle même avoir écris ici que je souhaitais mettre des sous de côté pour m’offrir un traitement laser aux aisselles

Une longue réflexion

Ça fait longtemps que je me questionne sur le pourquoi je me rase. Ça fait partie de ma routine depuis si longtemps. Je me rasais déjà les aisselles depuis un petit bout quand j’ai décidée de me raser les jamabes. J’étais en 6ème année, brune avec le teint d’une rousse, je n’avais donc pas vraiment de poil à raser, mais mes amies le faisaient. Ma mère ne voulait pas que je le fasse, mais j’ai fait à ma tête. J’aurais tellement dû l’écouter. L’ennui quand tu commences, c’est qu tu ne peux pas vraiment arrêter…J’ai fait quelques tests cet hiver, j’ai passé plusieurs jours sans me raser. En pantalon, je ne m’en rendais pas compte, mais je faisais le saut quand je me voyais les jambes. C’est vraiment une habitude bien ancrée en moi. Je me fou du corps des autres, je parle vraiment du mien.

Être un exemple pour mes enfants

On dit que c’est normal d’avoir du poil, mais on fait tout pour le faire disparaitre ! Depuis que j’ai 12 ans que je me rase les jambes tous les 2 jours, c’est fou le temps que ça peut prendre dans une année !! Quand ma fille a débutée sa puberté, je lui ai dit ai expliqué que c’était un choix, qu’elle pouvait se raser si elle en avait envie, mais que ce n’était pas une obligation. Elle fait ce qu’elle veut, ça ne me regarde pas. Dire qu’au secondaire, je n’osais pas mettre de short pour les cours d’éduc si mes jambes n’étaient pas faites.Je m’en faisais tellement avec le regard des autres…

Maipoils

Je suis le compte Instagram de Maipoils depuis quelques années. J’aimais la cause, mais n’osais pas y adhérer. Mais c’est quoi 1 mois dans une vie sans se raser ? 30 jours pour normaliser quelque chose qui est déjà naturel à la base. 30 jours pour ranger le rasoir, la cire, la crème dépilatoire et la pince à épiler. Cette dernière risque d’être la plus difficile à garder loin de moi. Je m’en sers à tous les jours. Dès que je vois un poil qui n’a pas à être là, je l’arrache. C’est plus fort que moi.

Pour toujours ?

Je ne sais pas si je vais porter des camisoles durant ces 30 jours et me connaissant, je ne risque pas de poster de photos de ma pousse de poils sur les réseaux sociaux, mais je tiens à l’essayer. Je le fais pour moi avant tout. Pourquoi j’en parle ici alors ? J’ai envie de partager mes réflexions. Est-ce que je vais le faire pour toujours ?  Je ne sais pas, je pars de loin et 30 jours, ça me parrait déjà beaucoup. Par contre, si j’apprends à m’accepter et à me raser par envie et non par obligation, ça sera déjà ça de gagner. Et pour ceux qui se demande si ça dérange mon conjoint, comme il me dit toujours: ”C’est ton corps, tu fais ce que tu veux…”

Je vais être honnête, j’en suis au jour 10 et je commence déjà à trouver ça diffiicle. Heureusement qu’il ne fait pas encore trop chaud, car je ne suis pas encore à l’aise de porter des shorts ou des jupes sans collants. Je me sens un peu hypocrite, je ne me rase pas, mais ne veut pas le montrer, je ne tiens pas à me faire juger. Autant dans la vie que sur les réseaux sociaux. En même temps, je me dis que je reste fidèle à moi-même, je ne post pas de photo de moi en sous-vêtement car ça me rend mal à l’aise, alors je ne vois pas pourquoi je montrerais des photos de moi mettant mon poil en évidence…Bref, j’expérimente et verrai bien ou tout ça me mener…

Pour aller plus loin…

Il y a tellement de ressources intéressantes sur le sujet. En voici quelques unes qui m’ont inspirées:

Ça vaut vraiment la peine de fouiller sur Instagram, il y a plusieurs comptes inspirants qui pronnent la diversité corporelle sous toutes ses formes, dont celle de laisser aller ses poils…

On s’est reparle dans 1 mois ? Personnellement, je le vois comme une expérience sociale qui me fera économiser du temps ! Mon rasoir et ma pince à sourcil sont rangés depuis le 1er mai. J’aime l’idée de penser qu’il y a un côté féminisme à se réapproprier son corps.

Bon Maipoils !!

©Annie Laflèche

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