Défi allaitement 2018

Dernièrement, j’ai reçu plusieurs invitations et communiqués de presse concernant le défi allaitement. Défi qui aura d’ailleurs lieu demain. L’allaitement est derrière moi depuis un bon 2 ans et demi, mais n’empêche que ça reste une cause qui me tient à cœur. Une cause que je continu de défendre, car je trouve ça triste que certaines femmes s’empêchent d’allaiter en public de peur d’être jugé alors qu’elles donneraient probablement un biberon sans se poser de question. Je sais que certaines se font aussi juger de choisir de ne pas allaiter, mais je suis pro-choix. Ce n’est pas toujours une question de choix, je vous l’accorde, mais c’est extrêmement rare un allaitement qui ne fonctionne pas. Surtout avec toutes les ressources qui nous entourent.

Ça prend quoi pour bien réussir un allaitement ?

  • Il faut bien être entouré. Avoir un conjoint et des proches qui nous soutiennent dans nos choix. Notez qu’avoir une tête de cochon peut aussi être très utile sinon 😀
  • Avoir 1 sein. Ok, 2 c’est mieux, mais 1 sein fonctionnel peut très bien accomplir le travail de nourrir un enfant.
  • Se documenter. Et par se documenter, je ne parle des groupes de mamans sur Facebook. Oui, il y a parfois de bons conseils, mais on peut aussi y lire des choses qui font friser les oreilles. On trouve de bons ouvrages sur le marché, en voici quelques-uns :
  • Avoir une marraine d’allaitement. Avoir quelqu’un de neutre, qui ne nous connait pas et qui peut nous donner des conseils sur l’allaitement peut être bénéfique. J’ai été marraine pendant 5 ans et j’ai beaucoup aimée le lien que je développais avec mes filleuls. Ça peut être gênant appeler quelqu’un que l’on ne connait pas, mais ça aide tellement.

Parler d’allaitement me rend nostalgique et me rappelle tellement les miens. J’en ai parlé souvent ici, mais voici un petit résumé:

Bébé 1: 20 mois

Probablement l’allaitement dont j’ai le plus parlé ici, puisque ça été celui qui m’a causé le plus de difficulté. Malgré un accouchement déclenché pour cause de prééclampsie et la prise de tranquillisant par injection, la venue au monde de Maïté fut assez rapide et la première tétée fut parfaite. C’est après que ça s’est gâté, car miss ne voulait plus rien savoir du sein. Je tirais mon lait au 3 heures et la nourrissait à la seringue. Je tentais de lui redonner le sein de temps en temps, sans succès. C’est finalement au 10ème jour qu’elle a fini par accepter de téter. Je ne sais pas pourquoi, mais elle ne voulait rien savoir du sein gauche. J’ai donc abdiqué et je n’ai allaitée que d’un sein durant 20 mois. Je rêvais d’un allaitement en tandem, mais j’ai dû sevrée ma fille, car j’avais 6 mois de grossesse de fait et bébé2 menaçait d’arriver prématurément. Avoir sur que j’accoucherais de lui à 42 SA, j’aurais continué d’allaiter ma puce, mais comme j’avais un objectif minimal de 6 mois, je suis tout de même fière de l’avoir allaitée aussi longtemps. Le plus ironique dans tout ça, c’est que j’ai accouchée dans un hôpital ami des bébés et jamais je me suis senti aussi peu épaulé au sujet de l’allaitement. Oui, j’ai pu voir une conseillère en lactation, mais sinon, je recevais plusieurs conseils contradictoires. Heureusement, j’avais une marraine d’allaitement à qui parler qui savait écouter.

© Annie Laflèche

Bébé 2: 31 mois

Je devais accoucher à la maison, mais on m’a provoqué à l’hôpital car j’avais dépassé 42 SA. Un accouchement naturel de A à Z, la seule intervention étant mes eaux qui ont été percés. Bébé buvait comme un champion et tout le monde m’a laissé allaiter tranquille. Tout le monde sauf une certaine infirmière qui m’a dit : « C’est peut-être ton 2ème allaitement, mais moi c’est mon 200ème et tu fais boire ton bébé trop souvent, Tu vas voir qu’avec un autre enfant à a maison tu n’auras pas que ça à faire ». Je pense que je n’ai rien dit tellement elle m’a surprise. De toute façon, j’avais mon congé peu de temps après. C’est vrai qu’Evan buvait beaucoup, mais reste que ce fut un allaitement facile et presque sans pépin…Il m’a fait une petite grève de la tétée la première fois que je l’ai laissé quelques heures à la halte-garderie et il m’a fait connaitre les mastites, mais pas au point de devoir prendre des antibiotiques. Je visais le sevrage naturel, mais en même temps, je souhaitais vivre une grossesse sans allaiter. Après 2 jours sans boires pour diverses raisons, il m’a demandé le sein le troisième matin et je lui ai répondu que je n’avais plus de lait. À ma grande surprise, il m’a répondu ok et est partie jouer. Il ne m’en a jamais reparlé, alors le sevrage fut vraiment facile.

Bébé 3: 4 1/2 ans

Oui, 4 ½ ans. Ça surprend toujours les gens quand ils l’apprennent. Surtout que c’est mon seul enfant qui a connu la garderie. Je n’ai jamais eu à le sevrer. Je l’allaitais quand j’étais là et il buvait autre chose quand je n’étais pas là. Nous sommes même parties 3 jours en amoureux sans lui quand il avait moins de 2 ans et il n’en a pas fait de cas. Ce fut un autre bel allaitement. Il pouvait parfois demander du lait avec insistance, mais si je n’étais pas à l’aise de l’allaiter, je lui disais non. Ce qui est plutôt drôle, car il avait 4 ans lors de notre dernier défi allaitement et il était gêné de boire parce que c’était surtout des bébés qui accompagnaient leur mère. J’ai finalement marchandé avec lui en lui disant que s’il buvait, on aurait un sac cadeau. Il fut donc très fier de repartir avec son sac après 😀 J’étais certaine qu’il se sèvrerait de lui-même quand je suis partie une fin de semaine pour le défi Pierre Lavoie, mais il m’a demandé de boire dès mon retour. Peu de temps après ce fut terminé, j’étais un peu tanné et il n’en avait plus besoin. Tout ça me semble si loin et pourtant, ça ne fait pas si longtemps…Malgré tout, c’est l’allaitement pour lequel j’ai le moins de photos, c’est donc pour cette raison que je m’étais offert une session photo :

© Moments Infinies Photographie

Défi allaitement 2018

Bon, revenons au fameux défi maintenant. Défi est un grand, puisqu’il n’y a aucune compétion. Il s’agit d’un événement sympathique durant lequel tous les bébés sont invités à boire au même moment, soit demain le 29 octobre à 11h00 tapant. Tous les organismes en soutien maternel organisent des défis à travers le Québec, mais je connais surtout ceux de Nourri-Source. Vous pouvez d’ailleurs les retrouver à l’aide de cette carte. Que l’événement ait lieu dans un parc, une salle de cinéma, un centre commercial ou autre, l’événement ce veut familial. Et si vous êtes de Montréal, sachez qu’un défi aura aussi lieu le 4 octobre au Musée McCord. Nourri-Source Montréal y présentera La route du Lait de Montréal et Le guide des ressources en allaitement.

Et n’oubliez que si vous ne pouvez pas vous déplacer, il est possible de participez au défi allaitement de la maison 🙂

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