Être belle-mère

Ça fait longtemps que j’ai envie de parler de mon rôle de belle-mère, mais je cherchais la bonne manière de l’aborder. Choisir de vivre avec un conjoint qui a déjà un enfant, c’est choisir tout ce qui vient avec, dont la relation (ou l’absence de celle-ci) avec son ex. Étant belle-mère depuis plus de 16 ans, j’en ai vécu des choses, mais je n’avais surtout pas envie de tomber dans le négatif.

Il y a peu de temps, j’ai lu 2 livres qui m’ont fait beaucoup de bien et qui m’ont donnés envie de partager mon histoire avec vous:

copine et Copine

Tout d’abord, il y a le roman graphique copine et Copine dont j’ai récemment parlé dans le billet 10 BD du Québec à découvrir/ Partie 5. Ce livre est si beau et si triste à la fois puisqu’il met l’emphase sur la relation entre la fille et la belle-mère du point de vue de la jeune fille. Une relation qui en est une d’amitié. On est donc loin de la méchante belle-mère de Cendrillon et autres contes.

copine et Copine/ Marie-Chantal Perron, Tammy Verge, Kim Nunès et Amélie Dubois, publié chez Les éditions de l’homme

La blonde de papa

Ensuite, j’ai lu La blonde de papa que j’ai bien aimé. Valérie Roberts est belle-maman de 2 enfants depuis quelques années et avait envie de parler à d’autres femmes qui ont aussi connu ce rôle. Il y a toutes sortes d’histoires, autant des belles que des moins belles et ce sont ces dernières qui m’ont le plus réconfortés. Sans me réjouir du malheur des autres, ça fait me toujours du bien de savoir que je ne suis pas seule à vivre telle ou telle situation. Il y a toutes sortes d’histoires, que ce soit des belle-mères qui le sont depuis peu, depuis longtemps ou même qui ne fréquente plus le père, mais qui continuent de voir l’enfant. Ces témoignages réconfertant sont fait sous forme de confidances entre Valérie Roberts et les femmes qui lui raconte leurs histoires.

La blonde de papa/ Valérie Roberts, publié chez KO éditions

Je n’ai jamais voulue aller cueillir des pommes en ”famille” avec mon mari, son ex et leur progéniture, mais j’aurais aimée que les choses se passent mieux. Il y a un monde entre celui d’être de bonnes copines et celui de se faire mettre à l’écart de la vie de l’enfant. Reste que je ne le prends pas personnel, mon mari a aussi de la difficulté à être impliqué dans la vie de sa première fille malgré le fait qu’il a toujours tenté d’être présent dans la mesure du possible (lire par là que son ancienne conjointe a déménagé dans la province voisine à leur séparation).

Malgré tout, je me considère chanceuse, car je sens avoir une relation prévilégiée avec ma belle-fille. Je ne l’ai pas vue depuis juin, covid oblige, mais j’ai souvent eu des discussions profondes avec elle. Notre relation n’est pas parfaite, loin de là, on se chicane comme tout le monde, mais je pense quand même que ma position me permet de recevoir certaines confidences que les parents n’ont pas toujours.

Mon conjoint à toujours espéré que sa fille viendrait vivre avec nous à l’adolescence. Pour toutes sortes de raisons, ça ne s’est pas fait. Elle est finalement débarquée ici avec ses valises en janvier dernier. La cohabitation ne s’est pas si bien passée. Se retrouver de jour au lendemain avec une jeune adulte de 19 ans, c’est de l’adaptation. Au même type qu’elle a dû s’ahabituer à nos règles et à vivre avec des frères qui se chicanent beaucoup. Si bien, qu’elle a pris la décision de repartir en juin. Sans entrer dans les détails, elle vit et a vécu beaucoup de choses qui va au delà de la séparation, de mon rôle de belle-mère et de notre vie de famille.

Elle ne m’a jamais dit que je n’étais pas sa mère. Probablement parce que je ne me suis jamais prise pour sa mère, justement. Quand j’ai à intervenir, je le fais pour le bien de la famille. Les choses n’ont pas à se passer ici comme elles se passent chez sa mère. Chaque famille est libre d’avoir ses propres règles.

Je voulais 4 enfants. J. m’a convaincu qu’avec sa fille nous en avions 4. Même si je ne l’ai pas portée, elle est dans ma vie depuis ses 3 ans et je l’ai toujours considérée comme un membre de la famille à part entière. Je m’ennuie terriblement d’elle et je souhaite juste qu’elle trouve enfin sa place !!

 

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