Maya et Emma, 2 nouveaux titres de la collection C ma vie

Il y a quelques mois, je vous avais parlé des romans Lucas et Dali de la collection C ma vie chez Guy Saint-Jean éditeur. Aujourd’hui, 2 nouveaux titres s’y ajoutent et j’ai eu la chance de les recevoir il y a quelques jours. Il s’agit d’Emma et de Maya et je dois vous avouer qu’une fois de plus, je suis en amour avec cette collection qui a le don de s’attaquer à des problèmes que nos jeunes vivent ! Je suis d’accord qu’il n’y a rien de tel que des gens et des vraies ressources pour s’en sortir, mais reste que lire un roman dont le personnage principal vit la même chose que nous, ça fait tellement de bien !!

Emma

J’ai commencé ma lecture par Emma, car le sujet de l’anxiété de performance m’interpellait énormément. Je ne suis pas une première de classe, loin de là, mais je me mets beaucoup de pression pour tout faire en même temps. Je prends d’ailleurs une pause de mon travail de fin de session du moment pour écrire cet article. Mais revenons à nos moutons puisqu’il  n’est pas question de moi ici, mais plutôt d’Emma. Voici donc son histoire:

Emma à 14 ans et est en secondaire 2. Elle est une première de classe et tient à le rester. Elle réussit très bien sans étudier, mais passe tout de même beaucoup de temps sur ses travaux et études, car elle souhaite conserver sa moyenne. Elle en vient même à se qualifier pour une épreuve importante. En plus de l’école, elle fait du karaté, écrit pour le journal étudiant et garde ses petits voisins. Dès que ses notes baissent un peu, elle angoisse. En plus d’angoisser pour ses études, elle stresse beaucoup à penser à tout ce qu’elle doit accomplir et se sent surmenée. Elle cherche des solutions et en voit une dans la boisson énergisante. Elle n’en consomme pas énormément, mais reste qu’elle le fait car elle en a besoin. Malgré tout, elle ne reprend pas le dessus et finira par tomber malade. Rien de fatal, mais ce sera tout de même assez grave pour lui faire manquer plusieurs jours d’école et lui faire réaliser ce qui est prioritaire dans la vie et ce qu’il ne l’est pas. Heureusement, elle n’est pas seule et peut compter sur ses parents, amis et professeurs pour l’aider à traverser cette mauvaise passe et réapprendre à avoir du plaisir.

Mon avis ?

J’ai beaucoup aimé. La vie va à tout allure et l’angoisse de performance et les troubles anxieux touchent de plus en plus de jeunes. Malgré que plusieurs documentaires touchent le sujet, c’est vraiment inspirant de voir lire l’histoire d’une ado vivant cette situation. Oui, c’est de la fiction, mais de la fiction très proche de la réalité. J’ai aussi particulièrement aimée que l’on aborde le sujet des boissons énergisantes. Ce sujet est très nébuleux, car malgré la mauvaise presse qu’on leur fait, elles restent facilement accessibles aux jeunes et moins jeunes. Ma fille qui est sur le point d’entrer au secondaire lira assurément ce livre. J’aimerais bien qu’un de mes garçons le lise aussi, puisqu’il rage dès qu’il n’est pas premier et se sent souvent en compétition avec un collègue de classe réussissant aussi bien que lui. Par contre, il risque de refuser, car il ne s’identifie jamais aux personnages féminins…L’auteure a une belle plume, n’utilise pas du tout de vocabulaire compliqué et donne de belles pistes de solution. Vraiment, un beau roman à garder dans sa boîte à outils !

Evelyne Gauthier

La raison pour laquelle j’ai choisie de lire ce roman en premier est bien simple. Je connaissais l’auteure pour Aux délices de Miss Caprices et Le club des joyeuses divorcées et je voulais savoir comment elle étant comme auteure pour la jeunesse. Honte à moi qui n’avait jamais entendue parler de la série Ariel à l’école des espions qui s’est vendu à plus de 15 000 exemplaires…Comme quoi même si j’aime la littérature jeunesse, je ne connais pas tout. En lisant à son sujet, j’ai aussi fait l’heureux constat qu’elle vit dans la même ville que moi. Bachelière en littérature française, elle a travaillé en édition avant de traverser du côté de l’écriture. Tout comme Emma, elle était première de classe et championne de karaté, peut-on donc dire qu’il y a un peu d’Evelyne Gauthier en Emma ?

Maya

Travaillant dans un milieu multiculturel, l’histoire de Maya m’interpellait aussi. Dans le village ou j’ai grandi, les nouveaux arrivant se faisaient plutôt rares. Durant tout mon primaire, j’ai seulement connue une fille venant d’Écosse et trois frères et sœurs venant du Pérou. Et ce fut sensiblement le même refrain au secondaire. Il y avait bien sûre quelques élèves d’origines diverses, mais ils étaient tous nés ici pour la plupart. Je n’ai pas déménagé souvent dans ma vie, mais j’avoue avoir trouvé difficile les 8 mois ou j’ai habité à Québec. Je trouvais ça dure d’être à 2h30 de route de mes amis et ma famille, alors imaginez si je me serais retrouvé à plusieurs heures d’avion de chez moi. Et ce, c’est sans oublier le choc culturel comme Maya l’a vécue…

Maya a 15 ans et vit au Liban avec ses parents, son frère, sa sœur et sa grand-mère. Selon elle, elle a une vie de rêve. Elle adore l’école, aller à la plage, voir ses amis et sa famille. Ses parents ne vivent pas les choses de la manière et s’inquiètent beaucoup face à l’avenir de leurs enfants. Sans oublier les bombardements. Ils veulent quitter leur emploi et recommencer à zéro pour offrir une belle vie aux enfants. Quand ils finissent par obtenir leur visa pour déménager au Canada, le monde Maya s’écroule. Sa grand-mère ne suit pas et ses bagages doivent se limiter à ce qui entre dans sa valise. Ils quittent une maison ou chacun avait sa chambre pour un appartement où Maya partagera la sienne avec son frère et sa sœur. Elle tente de rester en contact avec ses amis, mais la distance et le décalage la gêne beaucoup. Heureusement, ils vivent dans le même immeuble que la sœur de sa mère et le quartier compte beaucoup d’immigrants. Même si elle est d’abord insultée d’atterrir en classe de francisation (elle suivait des cours de français au Liban après tout !), elle finit par se faire des amis et participe à un projet très rassembleur. Peu à peu, elle se fait à sa nouvelle vie.

Mon avis ?

Même sans avoir personnellement vécue cette situation, c’est intéressant à lire. Ça permet de comprendre la réalité que vivent les nouveaux arrivant et met plusieurs choses en perspective. Ça ne doit pas être évident de tout abandonner pour refaire sa vie, mais les gens qui le font en sont conscient. C’est un roman agréable à lire et qui élargit nos horizons. Au travail, un ado apprenant le français m’a déjà demandé une suggestion de lecture québécoise, alors pourquoi pas celle-ci ? Le langage est clair et comme ce sont des romans de 200 pages, ça se lit rapidement.

Laïla Heloua

Laïla Heloua est arrivé au Québec à 2 ans et demi. Originaire de l’Égypte, elle ne doit pas avoir de souvenirs de son immigration. Malgré tout, elle a fait un beau travail de recherche et le transmet bien dans le roman. Elle a étudié en communication et linguistiques et a fondé sa propre compagnie d’événements. Depuis 2001, elle écrit pour les jeunes et est connu pour sa série Mandarine et kiwi, mais aussi pour les livres Mémoire en fugue et La disparition de Monsieur Bonjour.

 

Ces 2 livres sortent en librairie aujourd’hui, soit juste à temps pour le salon du livre de Québec et les 2 auteures y seront en dédicaces !!

Voici l’horaire si vous voulez les rencontrer au stand 25 :

Evelyne Gauthier: Vendredi de 12h à 13h et de 14h à 15h et samedi de 10h à 11h et de 15h à 16h

Laïla Heloua: Vendredi de 12h à 13h et 14h à 15h, samedi de 10h à 11h et 16h à 17h et dimanche de 10h à 11h, 12h à 13h et 15h à 16h

Voici l’information sur ces 2 romans pour vous les procurer :

Emma

ISBN:  9782897584818 Prix: 14,95$ Date de sortie: 11 avril 2018

 

Maya

ISBN: 9782897584788 Prix: 14,95$ Date de sortie: 11 avril 2018

 

Décharge : Un gros merci aux éditions Guy Saint-Jean pour la confiance et l’envoi de ces livres. Je n’ai pas été payé pour écrire ce billet et mes opinions sont sincères, comme toujours.

 

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