C’est quoi un vrai coureur ??

Hier, une vraie bombe a éclaté dans le milieu de la course. En raison de la canicule annoncée pour dimanche (un copier-coller de la fin de semaine dernière comme a si bien dit Colette Provencher), il y a d’importants changements qui ont été apportés au Marathon de Montréal. Ce qui en a surpris plus d’un car la veille, on disait suivre la météo de prêt, mais qu’aucun changement n’était annoncé. Reste qu’on annonce tout de même 31 degrés et on parle de 40 degrés ressentis avec le facteur humidex. L’organisation a finalement pris la difficile décision d’annuler la distance du 42,2 km et le départ du 21.1 km a été devancé à 7h30 et devra absolument être complété en dedans de 3 heures. Ce qui est discutable, car les coureurs du 10 km ont droit à 2h30 pour terminer le parcours. Finalement,  le spectacle de Moist (qui porte bien son nom en cette chaude journée) sera devancé à 11h30.

Plusieurs gens sont mécontents et remettent en doute la décision, mais peu importe ce qui aurait été fait, il y en aurait eu des mécontents. Je suis personnellement inscrite au 21.1 km et je suis stressée de ne pas arriver à temps à Longueuil le dimanche matin, je me questionne donc sur la possibilité de courir le 10 km à la place. Et on dirait que tous ces changements me font peur et douter de moi. Mais en même temps, c’est pour le demi que je suis entraînée, c’est le demi que je veux faire ! Pas pour arriver la première ni même pour battre mon record de l’an dernier, mais parce que j’en ai envie, tout simplement.

J’ai lu les frustrations des gens et je les comprends, c’est fâchant de s’être entraîné pour un événement X qui n’arrive pas pour une raison ou pour une autre. Non on n’a pas eu le plus bel été, mais reste que des courses de 16, 17 ou 18 km dans de grosses chaleurs, j’en ai fait tout comme ceux qui s’entraînait pour le marathon on courue des distances de plus de 30 km au gros soleil, lors d’averses ou sous la neige. Là où je décroche, c’est quand on dit que l’organisation a cancellé la course à cause qu’il y a trop de faux coureurs qui s’inscrivent, qu’un vrai coureur saura s’écouter et se respecter dans sa course.

Pour vrai, c’est quoi ce commentaire ? Comment définit-on un vrai coureur d’un faux ? C’est celui qui cours le plus vite possible pour gagner à tout prix ? Celui qui ne marche pas, qui ne fait que courir. Celui qui avale une mixture d’œuf cru chaque main avant de faire le tour du cartier à la course ? Celui qui a les vêtements et accessoires dernier cri ? Celui qui se laisse allonger la barbe comme Foreest Gump ? Je divague là, je dis n’importe quoi, mais je ne crois pas qu’il faille être un athlète olympien pour être considéré comme un vrai coureur !!

©Annie Laflèche Voici le sourire d’une coureuse qui a franchit la ligne avec fierté même si elle n’a pas battue son record personnel dû à la chaleur intense et au manque de point d’eau au Défi Deux-Montagnes à l’été 2016. J’adore cette photo, car on y voit à quel point j’aime la course et que je le fais pour moi peu importe le résultat.

 

Que vous courriez 1, 2, 4 ou 7 fois par semaine, vous êtes de vrais coureurs. Même si vous ne sortez pas courir quand il pleut ou même si vous cessez de courir l’hiver. Pourquoi le vrai coureur s’entraînerait plus ? Si vous vous entraîné pour être sur un départ officiel, vous êtes un vrai coureur. Et même si vous ne faites pas d’événement officiel, vous êtes aussi un vrai coureur. Si vous vous arrêtez pour marcher un peu et reprendre votre souffle, vous n’êtes pas un faux coureur, vous vous écoutez et c’est tout à votre honneur !

Il n’y a pas de vrais ou de faux que coureurs, il n’y a que des coureurs point. Que vous soyez le premier ou le dernier, vous avez choisi de bouger et c’est tout ce qui compte.

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