Le fameux choix d’école

Chaque automne, c’est la folie pour les parents de 6ème année qui doivent faire un choix d’école secondaire pour l’année suivante. Et comme ça arrive vite en début d’année, mieux vaut commencer à magasiner ça dès la cinquième année pour bien choisir. On parle de choix d’école, mais en réalité, se sont les écoles qui choisissent les élèves. Ça peut être par les notes scolaires, par des tests de sélections, des entrevues, des ateliers de groupe ou bien une pige.

Commençons par clarifier tout ça en parlant des 3 avenues possibles* au Québec :

École de quartier

L’école de quartier, c’est tout simplement l’école de d’appartenance à laquelle l’enfant est affilié selon l’adresse de son domicile. Les territoires scolaires sont pré divisés, ce qui veut dire que même si une école se retrouve au bout de votre rue, votre école de quartier peut tout de même se retrouver plus loin. Ce qui est notre cas. Malgré qu’il y ait une école secondaire dans notre ville, nos enfants doivent aller dans la ville voisine. Il n’y aucune sélection pour aller dans l’école de quartier, mais il est possible qu’il n’y ait plus de place pour votre enfant si vous l’inscrivez après la date limite. Même chose si vous déménager en cours d’année.

Ce qui est malheureux avec les écoles de quartier, c’est qu’elles ont souvent mauvaises réputation. Pour ma part, je n’ai jamais eu de problème avec mes enfants, mais je ne dis pas qu’il ne passe jamais rien. Il peut y avoir des problèmes dans tout les genres d’école, mais les enfants mis dehors des écoles privés et des projets particuliers se retrouve évidemment au régulier, puisque l’éducation est obligatoire jusqu’à 16 ans. Je crois énormément en l’école public et je me dis que tout les enfants peuvent y trouver leur place.

École à projet particulier

Le projet particulier, c’est une concentration, que ce soit en sport/étude, en art, au volet alternatif, au programme international ou dans tout autre volet. Ces programmes veulent des élèves motivés et qui ont de bonnes notes, car la matière de base sera condensée pour laisser plus de place à la concentration choisie.

Il faut savoir qu’il y a 2 types d’écoles à projet particulier:

  • Projet particulier régional: Tous les élèves du centre scolaire y ont accès, ce qui fait que des critères sont mis en place pour y être accepté (rencontre obligatoire, bonne moyenne générale, tests, pige…).
  • Projet particulier local: C’est un projet mis en place par l’école, la priorité est donc offerte aux élèves dont c’est l’école de quartier. S’il reste des places, une pige sera organisée, mais la place de l’enfant n’est pas garanti pour tout son parcours secondaire et une demande doit être faite chaque année.

Je me plaît parfois à appeler l’école à projet particulier le privé des pauvres. Dans le sens que certains parents ne veulent pas envoyer leur enfant au régulier, mais choisissent cette option pour ne pas payer les frais de l’école privé. Ces parents vont donc à toutes les rencontres et leur enfants attendent une réponse pour le volet international, le sport-étude et l’alternatif, par exemple. Je comprends que les intérêts d’un enfant peuvent être variés, mais j’ai du mal qu’il s’épanouira dans chacun de ces programmes qui sont si différents les uns des autres. Tout ça pour dire qu’il ne faut pas se décourager, car les choses peuvent changer rapidement même si votre enfant se retrouve sur la liste d’attente.

École privé

L’école privé, c’est une école avec plus de moyens pour des gens qui ont plus de moyens. Et comme ces écoles sont aussi financés par le gouvernement, je ne peux pas m’empêcher de voir ça comme une profonde injustice. Reste qu’elles sont là et que tout le monde y a accès. S’il en ont les moyens et si son enfant est sélectionné. C’est donc l’école qui choisi les élèves qui la fréquentera. Et pour en avoir visité une pour un projet, je comprends très bien l’envie d’y envoyer son enfant. C’est beau, c’est grand, c’est lumineux et surtout, c’est récent et rénové. L’élève doit par contre demeurer en réussite et bien se comporter s’il veut conserver sa place. S’Il y a un avantage au privé, c’est bien celui que l’on peut faire une demande dans plus d’un établissement et choisir celui qui nous conviendra le mieux suite à une réponse positive.

Choisir selon les besoins de son enfant

Choisir selon les besoins de son enfant, ça inclus la possibilité d’envoyer ses enfants dans des écoles différentes. Ce qui veut probablement dire de vivre avec des horaires et des façons de faire différentes. Ça demande une certaine organisation, mais je ne suis pas nécessairement contre. Chaque enfant est différent et ce n’est pas parce qu’ils sont dans la même famille qu’ils sont nécessairement pareils.

L’artiste

Ma première rêvait d’aller en art et multimédia, ses yeux brillaient quand elle a visité le département. Mais c’est un programme local et l’on s’est retrouvé une centaine de parents pour 30 places disponibles. Elle n’a évidemment pas été accepté et est allé à l’école de quartier en choisissant arts plastique comme choix de cours tout au long de son parcours. Maintenant au cégep, elle étudie en arts visuels, alors son refus au projet particulier ne l’aura pas empêché de s’épanouir dans les arts.

Le premier de classe

Mon deuxième est un premier de classe. Il n’étudie pas beaucoup, mais a une capacité à assimiler rapidement la matière et à s’en rappeler. Je me suis donc dis qu’il serait dans son élément en étudiant au PEI (programme d’étude international). Quand je lui en ai parlé il a refusé, car il ne voulait pas être obligé d’étudier et préférait réussir sans effort. Maintenant en secondaire 4, il est toujours premier de classe, mais je vous jure qu’il étudie. Il trouve parfois que la matière ne va pas assez vite pour lui, mais il trouve tout de même son compte dans les maths et sciences enrichies.

Le touche à tout

Mon plus jeune m’a partagé son envie d’aller dans un projet axé sur les activités en plein air. Nous avons assisté à la rencontre obligatoire. Rencontre qui se faisait heureusement de manière virtuelle, car nous étions 500 personnes connectés. Ce programme demande l’implication des parents et des frais supplémentaires pour les activités sont demandés. Je ne suis pas chaude à l’idée de payer plus, mais je suis prête à le faire en lui rappelant que s’il est accepté, il ne participera pas au voyage de fin d’étude par justice pour son frère et sa sœur. Comme tous les critères d’admission sont rencontrés (rencontre obligatoire et plus de 75% dans les matières de base), on fait une demande…pour se retrouver 46eme sur liste d’attente.

Nous nous disions donc que c’était réglé et qu’il ira à l’école de quartier comme son frère et sa sœur. Ça c’était avant d’apprendre qu’il y a maintenant une place pour lui. Il a donc 2 jours pour décider quelle école il fréquentera l’année prochaine. Je ne sais pas encore ce qu’il va décider, mais peu importe, son choix sera le mien. C’est d’ailleurs cette nouvelle un peu inattendue qui m’a donné le coup de pied pour écrire ce billet qui me trottait dans la tête depuis longtemps.

Et vous, vous êtes de quel team: public, particulier, privé ou un mélange de tout ça ?

Pour en apprendre plus sur le système scolaire à 3 vitesses, je vous invite à écouter un balado que j’ai adoré, soit Chacun sa classe sur les ondes de Ohdio !

*Il y a aussi une quatrième avenue, soit l’école à la maison, mais j’ai choisi de me pas en parler, car si on ne le fait pas au primaire, il est plutôt rare que l’on prenne cette voie au secondaire.

L’image mise en avant provient de pixabay

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