Le petit monde de Ginger

Avec ma chance légendaire, j’ai gagné des billets pour la première du film Le temps d’un été qui a eu lieu lundi le 10 juillet dernier. En revenant, j’ai eu une longue discussions avec mon mari sur le cinéma québécois. On adore voir des films de chez nous, mais soyons francs, nous ne sommes pas de ceux qui font vivre l’industrie. Trop souvent, nous préférons voir des films à grands déploiements en salle et attendons que nos films québécois soient disponibles sur une plate-forme numérique ou bien en DVD que l’on emprunte à la bibliothèque. Quoique j’ai quand même vue 23 décembre 2 fois au cinéma et plus récement, Coeur de Slush. Comme j’ai bien aimé le film, je me suis dis que ma façon à moi de redonner serait d’en parler ici et sur mes médias sociaux même si je sais que ça aura peu d’impact Mais si je peux convaincre une seule personne que ce film en vaut la peine, ce sera ça de gagné !

Qui dit première de film, dit aussi tapis rouge, mais j’ai peu de photos puisque je suis arrivé assez tard dans un hall bondée de gens. J’adore voir des films dans le théâtre Maisoneuve de La place des arts qui contient près de 1500 places. C’est génial d’être avec autant de gens pour visionnner un film ! J’ai eu la chance d’être assise à la corbeille, ce qui donnait une belle vue en plongée:

©Annie Laflèche

Le temps d’un été a été scénarisé par Marie Vien qui a fait un discours très touchant avant le début du film. Cette histoire a commencée à germer en elle lorsqu’elle a bénévolement distribué des repas aux gens dans le besoin. Elle a conclu en dédiant ce film à son frère décédé qui a aussi vécu dans la rue. Cette comédie dramatique a été réalisée par Louise Archambault à qui on doit aussi Gabrielle et Merci pour tout. Le temps d’un été est le 3ème long métrage à être distribué par Immina Films. Il met en vedette Patrice Robitaille, Élise Guilbault et Sébastien Ricard en plus de plusieurs autres noms qui vous seront familliés comme Guy Nadon, Louise Turcot et Josée Deschenes.

L’histoire

Marc est curé de sa paroise et aumonier de rue. Il veut tellement aider les gens dans le besoin qu’il fini par s’oublier et négliger sa propre vie. Il tente du mieux qu’il peut de sauver tout le monde tout en gardant l’église ouverte, mais la vérité est qu’il manque de cruellement de fond, mais aussi de temps pour tout faire. Héritant d’un grand domaine en campagne, Marc décide d’amener avec lui sa complice Soeur Monique ainsi que quelques itinérants pour leur offrir de vraies vacances d’été. Son retour au village de Sainte-Luce ne plaira pas à tous les habitants et leur petite vie tranquille sera quelque peu chamboullée par l’arrivée de ses étrangers.

Mon avis

Malgré le sujet sérieux de la pauvreté, ce film m’a tiré plusieurs fous rires !! Le temps d’un été est rempli d’humanité et cette force vient de tous les personnages qui s’y trouvent ! Patrice Robitaille, qui a souvent des rôles plus crus (Horloge biologique, Les beaux malaises, C’est comme ça que je t’aime…), est excellant en curé de paroise tout comme Élise Guilbault est très bonne dans son rôle de soeur Monique. Quand à Sébastien Ricard, il est vraiment détestable dans le rôle de François Riendeau, soit celui qui veut contrôler le village de Sainte-Luce.

Sans rien enlever aux acteurs principaux, je dois dire que les comediens qui font les sans-abris sont tous exceptionnels. Marc-André Leclair est magnique dans le rôle d’Angel, une Ontarienne qui a quittée ses proches qui ne l’acceptaient pas et qui prend soin de Molo (Pierre Verville) qui est en fin de vie comme si elle le connaissait depuis toujours ! Louise Turquot est tellement attachante en madame Cécile, une femme qui commence à perdre de plus en plus la mémoire. Sans oublier Julien, le jeune demandeur d’asile (Cedric Keka Shako), Sebast, l’enfant de la DPJ ( Justin Leyrolles-Bouchard), Mali qui vient du grand Nord ( Oceane Kitura Bohémier-Tootoo), Sam le colérique ( Martin Dubreuil) et l’avocat qui a tout perdu interprété par Guy Nadon. Ce dernier personnage est définitivement mon préféré ! Un homme sensible qui a fait ses erreurs, mais qui a le coeur sur la main, toujours près à aider !

C’est très beau de voir ce petit groupe de personnes tous différents les uns des autres s’entraider. Ils ont beaux être démunis, ils savent aussi voir les beaux côtés de la vie. Oui j’ai beaucoup ris, mais j’ai aussi eu la larme à l’oeil par moment. Un film qui vous fera sourire, mais aussi voyager de Montréal jusqu’au bas du fleuve !

Le temps d’un été sera en salle partout au Québec dès vendredi le 14 juin.